Sa biographie
Né en 1944 à Serain (02)
Etudes de Philosophie à l’Université de Rennes
Vit et travaille à Périgueux (24)
Participe pendant plusieurs années aux activités de l’Association Internationale de la Lettre et du Signe (A.I.L.S., groupe lettriste).
1985 : «Signes – Écritures dans l’art actuel», au Grand Palais à Paris (75)
1986 : «Communication – Écritures», au Grand Palais à Paris et «Désécritures» à la Galerie Donguy à Paris
1996 : au Musée du Périgord, à Périgueux, aux Archives Départementales de la Dordogne, à Périgueux et à la Bibliothèque Municipale à Périgueux
2001 : à la Galerie Bleu Kactus à Périgueux
2002 : 1er Festival de la correspondance et de l’écriture à Périgueux
Son univers
Du tracé et du geste qui l’accompagne, Daniel Faure a fait l’objet de sa recherche artistique. Une recherche lente et toujours en devenir qu’il déroule depuis 25 ans, en puisant dans sa principale source d’inspiration, l’écriture, considérée non en tant que moyen de communication mais en tant qu’image. Si ces écritures inventées, déclinées en noir sur blanc ou blanc sur noir ne sont pas porteuses de sens, elles n’en contiennent pas moins des références à des écritures existantes comme l’écriture arabe, maya, les idéogrammes ou même la sténodactylographie.
Au premier temps de sa recherche, Daniel Faure s’est attaché au papier blanc, le tracé noir, inspiré de l’écriture chinoise, révélant l’espace vide, le fond immaculé. Une œuvre s’est créée peu à peu, intitulée «Le livre mural», composé de 37 panneaux et exposé en 1996 au Musée du Périgord. Un aboutissement qui n’est en fait qu’une étape puisque l’artiste entame alors un travail sur l’image d’écriture par le biais d’effacements ; le blanc sur le tracé noir laisse apparaître d’autres images pouvant s’apparenter à des représentations plus «concrètes» de la réalité, comme des maisons, des paysages…
Actuellement, Daniel Faure a choisi d’orienter son travail vers le support lui-même, qui devient un matériau à part entière, les fonds d’écriture sont travaillés à l’acrylique pour aboutir à une couleur très foncée sur laquelle se détache l’écriture, en blanc, plus diversifiée mais plus légère, plus discrète qu’auparavant, et s’intégrant au support.
Influencé très tôt par le courant lettriste qui privilégiait onomatopées et signes idéographiques, Daniel Faure cite volontiers un de ses maîtres en peinture Bram Van Velde, mais aussi Dubuffet et le mouvement Cobra. Le retour de l’utilisation de l’écriture dans la création d’aujourd’hui – lettres, morceaux de phrases, mots écrits à la main – inscrit tout naturellement Daniel Faure dans ce courant esthétique qui correspond à sa propre recherche. À cela près que le geste l’emporte toujours sur le sens. Et comme pour préserver à tout prix cette liberté, cette primauté donnée à l’acte lui-même de tracer, Daniel Faure ne cesse de diversifier ses approches et travaille volontiers simultanément sur plusieurs projets, avec la seule volonté d’être pragmatique, inventif et sans à priori.
Cette multiplicité des regards, des optiques est le plus sûr garant d’une vraie disponibilité qui va à l’encontre de toute idée préconçue. Ce que Bram Van Velde appelle «cet empêchement à peindre» qui fait que l’on peint «quand même» et que de cet empêchement naît justement une création libre, véritable prise de conscience de soi, de la vie et de l’instant.
A propos de l’oeuvre
Pour cette pièce, Daniel Faure a d’abord créé un fond blanc, par couches superposées, qu’il a recouvert de noir. Et c’est à partir du noir que le blanc se révèle imperceptiblement. Les petits carrés sont des monotypes faits à la presse et foncés, rehaussés d’une calligraphie utilisant le doré, seule matière colorée utilisée par l’artiste.
Ces écritures qui ponctuent l’œuvre semblent flotter sur le tableau, faisant songer peut-être à des constellations. D’où le titre de l’œuvre, «Galaxies», que Daniel Faure considère lui-même comme une simple indication car de son propre aveu, le titre est délicat à choisir : l’œuvre nommée, en fournissant une piste, une direction, peut aussi réduire son approche. Libre à nous, donc, de plonger dans cette nuit où semblent affleurer d’autres univers, comme autant de signes délicats et mystérieux.
FAURE Daniel
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