Sa biographie
Né en 1951 à Köflach, Autriche.
Vit et travaille à Champeaux (24) depuis 1984.
Expositions Individuelles :
2008 Factory 49, Sydney, Australie ; Miroir Vagabond, Bourdon, Belgique.
2001 International Art Gallery, Lasne, Belgique.
1998 Forbanstudio, Bordeaux (33). 1997 Atelier Guy Lebaigue, Nontron (24).
1996 Forbanstudio, Bordeaux (33). Expositions Collectives : 2009 Bell street project space, Vienne, Autriche.
2007 Musée Sato Satoru, Tomé, Japon ; Territoires Abstraits, Les Moulins de Villancourt, Grenoble (38) ; Palais abbatial SDAC, Saint-Hubert, Belgique.
2006 Encore une histoire en noir et blanc, Galerie Larith, Chambéry (73).
2003 De bomen van Pythagoras, Mondriaanhuis, Amersfoort, Hollande ; Carrefour des Artistes Plasticiens, Clermont-l’Hérault (34).
2001 Mondiale Echo’s, Mondriaanhuis, Amersfoort, Hollande.
1999 Inauguration du collège et lycée Alcide-Dusolier, Nontron (24).
Participations : Salons de la Jeune Peinture, de la Figuration Critique, des Grands et Jeunes, des Réalités Nouvelles.
Son univers
D’origine autrichienne, Hans Riedl s’intéresse tout d’abord aux études d’architecture dont il gardera un goût certain pour la construction et le design mobilier. Quittant son pays natal pour voyager au Canada puis en Europe, il se sédentarise à Paris où il suit les cours de l’Ecole des Beaux Arts et confronte son travail avec d’autres créateurs, en particulier le groupe DDP. Après le temps de la figuration narrative, il se consacre dès le milieu des années 80 à une peinture qui relève du courant concret et construit, ou plus généralement, de l’abstraction géométrique. Cette période est concomitante de son installation définitive en Dordogne où, loin de vouloir s’isoler dans une tour d’ivoire intellectuelle, il recherche les contacts humains, privilégie l’échange et la communication.
Nous pouvons tenter d’approcher la continuité de son raisonnement plastique, alimenté par la lecture des ouvrages de Ernst Gombrich, Michel Foucault et Gilles Deleuze, dans la droite ligne des expériences menées par les représentants de la non-figuration et, plus largement, par Robert Delaunay, Aurélie Nemours ou encore Victor Vasarely. Pour Hans Riedl, « peindre, c’est façonner, produire un signe ouvert, interrogeable et interprétableà partir d’une identité irréductible ».
Il est donc très attentif aux modalités de la représentation, au travers d’un programme préétabli où des carrés colorés écrivent un langage chaque fois renouvelé par leurs combinaisons et associations. Les couleurs et les formes sont en effet étroitement liées : les triangles sont associés aux tons rompus, les rectangles aux primaires, le tout réparti selon des suites numériques paires et impaires. Ainsi, dans les séries Couleur-structure (2003) ou encore les toiles Pythagoras (2003) et Monde (2004), le peintre crée une dynamique où les séquences rouges, jaunes, oranges, blanches, dialoguent avec les gris et les noirs profonds.« Ce vocabulaire et cette syntaxe me permettent de jouer, de construire et de déconstruire à l’infini ». L’artiste nous invite avec amusement à décoder ses toiles qui nous questionnent sans être énigmatiques.
Les sensations déclenchées par l’image finale suffisent à construire une communication esthétique. Bernard Fauchille, Directeur des Musées de Montbéliard, s’exprime ainsi au sujet de la peinture de Hans Riedl : « Par ses variations, ses divers plans chromatiques, elle nous transmet des tonalités, des saveurs, des sonorités, des lumières, des obscurités bien spécifiques, qui font que notre imagination, notre sensibilité, notre sensualité sont constamment effleurées et sollicitées, tandis que notre intellect trouve son content dans les rotations, les transmutations, les déplacements d’une géométrie sereine et vivante. Hans Riedl, à partir de quelqueséléments simples, indiqués, nous montre que la géométrie, à sa façon, parle aussi à nos sens, et sait nous faire rêver ». (Extrait du texte « Hommage à H. Riedl »).
A propos de l’oeuvre
Hans Riedl montre et démontre, si besoin est, la permanence de l’abstraction et son actualité, alors que l’image récurrente de la photographie dans notre société contemporaine pose la question de la représentation liée à la figuration. Dans la série Fais-naître, il utilise des modules quadrangulaires qu’il déplace horizontalement et verticalement en les empilant selon une progression arithmétique.
Est-on pour autant devant le même tableau, le même carré noir ou rouge ? À cela, le peintre répond : « un signe n’est signifiant que par un autre signe, il y a toujours une chose qui relie les autres. Pour moi c’est le carré, car il reprend lui-même le cadre. D’ailleurs, le tableau est déjà un signe.
« Le titre de l’oeuvre fait également référence au terme « fenêtre » comme si le grand carré blanc central offrait une percéeà travers un encadrement coloré. Le jeu des pleins et des vides confère ainsi un aspect surprenant au tableau et une très grande poésie plastique.