COUGAR Bob – « The Caveman »

Sa biographie

Bob COUGAR

Né en 1977 à Périgueux. Vit et travaille à Périgueux (24).

Exposition
2015 Tristes touristes, heureux Ulysse (10 pièces en plein air) ;
Parcours de l’Art Contemporain, Domme (24) ;
In vocation s, exposition personnelle, Galerie Mydriase, Saint-Avit-de-Vialard ;
Performance poétique, Festival Expoésie à Périgueux (24) ;
Bob Cougar is not a punk rock star, exposition à la Démothèque.
2014 Bob Cougar is a son of a biche, exposition à l’Envers, Bordeaux (33) ;
Les Rives de l’Art, exposition collective, château de Monbazillac (24).
2013 Enfances, expo. collective, Château-des-Izards, Coulounieix-Chamiers (24) ;
Résiliences, exposition collective, Thenon (24) ;
Acquisition, Fonds Départemental d’Art Contemporain de la Dordogne.
2012 Exposition au Jardin Pêcheur, Trélissac (24) ;
Lumière, exposition collective, Médiathèque de Trélissac (24) ;
Résidence/performance/installation, Paradis, Périgueux (24) ;
Enfances, expo. collective, Librairie Des Livres et Nous, Périgueux (24).
2011 Exposition collective, Maison des Artistes, Périgueux (24).
2010 Exposition, galerie L’App’Art, Périgueux (24).

Son univers

Bob Cougar a deux métiers qui sont aussi deux passions, celui d’éducateur et celui d’artiste, qu’il considère d’égale importance dans sa vie. S’exprimant dans des fanzines puis dans la rue, à hauteur de piétons, l’artiste s’est « affiché » dans Périgueux tout en prenant soin de se cacher.

Après le jeu de piste urbain de ses débuts — séries de dessins imprimés, découpés et collés — il a sinon tombé le masque du moins dit qui il était. Il surveille du coin de l’oeil ce que deviennent ses collages de rue, mais cela ne lui appartient plus.
« J’apprécie cet exercice de lâcher prise. Le mur est une surface vivante, sociale. Cela n’a rien à voir avec une oeuvre travaillée en atelier, avec une exigence autre, des sujets plus intimes, une foule de détails. » Pour lui, la richesse de l’inconscient est une intelligence vive. Son univers créatif, influencé par la BD, fait cohabiter des personnages nés de son imagination, avatars aux identités fantasques, résurgences de films d’horreur des années 1980 et figures revisitées du super héros, sortes de souvenirs du futur dessinés sur des tissus, des badges ou des bâches.

En changeant de support, l’artiste se réincarne.
« Depuis le début, je joue avec un personnage : Bob Cougar est ma part agressive, dévorante.
Mes dessins ne sont pas toujours beaux, mais je suis le seul à pouvoir les produire. J’ai des intentions techniques et esthétiques, une exigence sur le rendu final, sur l’équilibre entre la forme et le fond. » Sa liberté est bien cadrée. « Les images viennent par libre association, je m’en saisis et les pose sur un support. J’investis la composition et le propos, avec des éléments de mythologie, d’histoire, de culture populaire. Si la pensée est matière, l’image aussi ; et elle a des règles. En tout cas j’ai les miennes. » Il s’oblige ainsi à ne pas reprendre une image déjà utilisée d’un support à l’autre. « Mais j’ai aussi l’inquiétude d’avoir mis de côté un visuel qui aurait pu avoir une autre vie…» Le moment fait la technique et inversement. « Il m’est souvent difficile de savoir dans quel créneau je me situe. Si je devais me présenter, je dirais simplement que je suis artiste : j’écris, je manie le son, je joue la comédie, je fais de la poésie, je dessine, je sculpte… c’est le même univers, protéiforme. » Il essaie de ralentir l’apprentissage de nouvelles techniques (récemment circuit bending et sound design) sous peine de se disperser. Bob Cougar prépare une résidence en mai 2017 au Moulin de la Baysse, à Excideuil : le fil et le fracas de l’eau sous ce moulin l’invitent à travailler sur ceux de la pensée.
La violence et le néant transpirent de son oeuvre : il arrive même à se faire peur ! Ce trafiquant d’art joue dans son univers autant qu’il se joue de nous. Ses créations spontanées dans le domaine public se font plus rares ; elles surgiront au moment où l’on s’y attend le moins.

A propos de l’oeuvre

The Caveman – Série Tristes touristes, heureux Ulysse
Impression sur bâche – 100 x 200 cm – 2015 Oeuvre acquise par le Conseil départemental de la Dordogne en 2016

The Caveman – Série Tristes touristes, heureux Ulysse
« Installée l’an passé sur un parcours d’art contemporain à Domme, cette oeuvre représente un mur sur lequel apparaît une silhouette de touriste. Toute la série montre le même personnage. De sa tête surgissent des images : c’est une représentation de mon univers intérieur, avec des vues qui se télescopent. Celui-ci produit un Rahan, avec une bulle de cris, des images pariétales et le logo Mammouth. C’est une réflexion sur le street art et l’illusion, mais aussi sur la figure du touriste, incontournable en Périgord. J’ai proposé l’image d’Ulysse, voyageur qui goûtera à son retour le nectar du souvenir et de la
mémoire. On a tous été touristes, c’est une expérience qui nous apprend et qui nous change. »