BLANPAIN Jacques – Sans titre

Sa biographie

Jacques BLANPAIN

Né en 1947. Beaux Arts et École Supérieure des Arts Décoratifs de Paris.
Diplôme de 3° cycle Université Panthéon/Sorbonne (coaching et développement personnel).
1975-1990 Designer, essentiellement pour des produits de luxe. Vit et travaille à Saint-Georges-de-Montclard (24).

Exposition
2016 Salon Réalités Nouvelles, Paris (75) ;
Dessins/Papier, Carré d’Arts croisés, Mauzac (24) ;
Au fil de l’Aunette, Les uns et les autres (Land art), Rully (60) ;
Séries noires, exposition collective, galerie l’App’Art, Périgueux (24).
2015 Sanilh’Art, exposition collective, Notre-Dame-de-Sanilhac (24) ;
Castillonnès (47) ;
Carré d’Arts croisés, exposition collective, Mauzac (24) ;
Exposition personnelle, Salon de Vergt (24) ; galerie l’App’Art, Périgueux (24) ;
Le Jardin pêcheur, Trélissac (24).
2014 Sanilh’Art, exposition collective, Notre-Dame-de-Sanilhac (24) ;
Exposition collective, Festival des arts, Queyssac (24) ;
Au fil de l’Aunette, exposition collective (Land art), Rully (60) ;
Exposition personnelle, centre culturel La Maison du boulanger, Troyes (10).
Exposition permanente : Atelier Expo ICIJ’ART, Issigeac (24).

Son univers

Muni d’une solide formation artistique, aux Beaux-Arts tout d’abord, « pour une expression très personnelle », puis aux Arts déco, « pour répondre à une commande, pour davantage d’ouverture et moins d’instrospection », Jacques Blanpain considère cette double approche comme indispensable. Elle lui a ouvert une belle carrière dans l’architecture, le design de communication, la conception d’affiches, l’illustration poétique et pédagogique pour l’édition du livre et du disque (il a dessiné près de 150 pochettes pour Auvidis-Naïve, et a notamment travaillé avec Gilles Vigneault). « J’aime le dessin plus que tout, je l’ai exploré et je continue. Tout prend forme à partir de lui. » Sa maîtrise lui a permis de cheminer vers l’abstrait. Il quitte son studio de design parisien en 2003 pour se lancer dans l’enseignement à l’École Supérieure de Design de Troyes, où il sera directeur des programmes jusqu’en 2013 et mettra en place un master de design. « Transmettre est essentiel.

Former et se former : j’ai ainsi suivi un 3e cycle d’études à la Sorbonne. » La confiance en soi est la valeur essentielle qu’il s’est attaché à communiquer à ses étudiants. « Mais aussi l’errance, car se perdre est la meilleure façon de se trouver. Et, surtout, la curiosité, ne rien s’interdire. » Des centaines de croquis témoignent encore des heures passées au tribunal
avec eux, à saisir et restituer des attitudes sur le vif. Il continue à enseigner le dessin dans son atelier, fréquenté par une vingtaine d’élèves. Durant son parcours professionnel, Jacques Blanpain a exprimé son art dans l’édition, « ce qui est une forme d’exposition », notamment des illustrations de livres pour enfants chez Acte Sud. Il a rempli des cahiers de dessins. Mais il s’est vraiment mis à peindre depuis son installation en Dordogne, en 2014, dans la maison de vacances pour laquelle il avait eu un coup de coeur en 2003. Vivre à la campagne a changé son rythme de vie et lui a apporté le silence. L’espace aussi. « Pendant longtemps, j’ai dessiné à la mesure de ma main, sur mon bureau. Maintenant, mon bras et mon corps entier sont en mouvement. » Changement de format, travail au-dehors et à l’horizontale marquent un réel engagement physique… L’artiste fabrique ses châssis et ses couleurs, à l’oeuf, et il peint sur des draps en lin achetés dans des brocantes. « L’histoire s’inscrit dans la matière. Je joue avec les plis du temps.» En plus d’une trentaine de toiles par an, chaque exposition suscitant de nouvelles oeuvres, il réalise des sculptures à partir de cailloux assemblés et arrimés par des liens à la façon de portulans (anciennes cartes de navigation) formant un étrange parcours, mobile et ténébreux.

A propos de l’oeuvre

Sans titre – Encre de Chine – Toile de lin – 69 x 93,5 cm – 2013
Oeuvre acquise par le Conseil départemental de la Dordogne en 2016

« C’est la plus figurative de mes toiles. D’habitude, quand on évoque la peinture, on parle de surface ; je préfère parler de traits et de signes. Tout est dans le travail du geste : je gratte, je scarifie, je donne de l’épaisseur à la matière, je reviens dessus. L’histoire de l’art m’importe beaucoup.

Vélasquez, Rodin, et surtout Rembrandt : le fameux Boeuf écorché a inspiré ce tableau, hommage et exercice de style en noir, ma couleur préférée. Toujours une question de transmission : on ne peut pas créer sans la base des anciens. Je me situe
sous l’influence de ceux qui m’ont précédé — Soutine et Bacon —, mais aussi des peintures extrême-orientales, encre de Chine et toile de lin. Ce format correspond à l’oeuvre d’origine. C’est une relecture personnelle. J’ai un peu de mal à m’en séparer, mais c’est bien qu’elle voyage… ».