Sa biographie
Né en 1963 à Périgueux. Membre du bureau de la Société des Beaux-Arts du Périgord. Vit et travaille à Saint-Laurent-des-Bâtons (24).
Expositions personnelles
2015 Ombres industrielles, Château des Izards, Coulounieix-Chamiers (24).
2012 Société des Arts de Talence (33) ;
Office du Tourisme de Ribérac ;
Galerie Le 5 à Ribérac (24).
2011 80e Salon Biennal de la Société des Beaux Arts du Périgord,
Pavillon Renaissance de Brantôme (24).
2010 Les Cendriales, église de Cendrieux (24).
Expositions collectives
2009 Château de Tinteillac (24).
2007 L’Art en Dix mouvements, château de Chalais (16) ;
Les peintres magiciens du trompe-l’oeil, Verneuil-en-Bourbonnais (03).
2007 Château des Izards, Coulounieix-Chamiers (24).
De 2003 à 2010, Musée du trompe-l’oeil, Périgueux (24).
De 1999 à 2000, Salons Symphonie des Arts, Montpon (24).
1995 Galerie La palette d’or, Marseille (13).
Son univers
Tout a commencé par l’art de la copie : dès ses 11 ans, Stéphane Jadot reproduisait les grands maîtres impressionnistes.
Artiste dans l’âme, il opte pourtant pour des études de Sciences économiques et de Droit, et devient cadre commercial dans une menuiserie industrielle. Il change de vie en 1993, s’installe en Provence et remet au premier plan sa pratique artistique. « J’ai trouvé un poste d’attaché culturel dans un musée d’art contemporain des maîtres méridionaux : Paul Allé, Pierre Ambrogiani, Antoine Serra, Georges Briata. » Il découvre alors la peinture du trompe-l’oeil de chevalet et c’est la révélation. « Je me suis mis en quête des meilleurs du genre : Jacques Poirier, Claude Yvel, et surtout Jacques Saunal, qui m’a formé. Je me suis perfectionné aux Beaux-Arts et j’ai travaillé en atelier. »
À cette époque, Stéphane Jadot rencontre un artiste restaurateur de tableaux de l’école de
Châteaurenard et apprend avec lui les techniques respectueuses de l’intégrité de l’oeuvre. Ce savoir s’ajoute à la rigueur du dessin et à la recherche de couleurs apprise avec le trompe-l’oeil. De quoi consolider son approche perfectionniste. Lors d’un concours de peinture, près d’Aix-en-Provence, il remporte le grand prix du salon. Le président du jury lui donne des conseils et le rassure quant au statut du trompe-l’oeil : selon lui, il rejoint l’abstraction. « Cela m’a pris du temps, mais je suis sur ce chemin de l’abstraction figurative.» Soulignant sa chance d’avoir rencontré des artistes généreux, il a souhaité transmettre à son tour et donne des cours depuis 1996. De retour en Dordogne, où il a exposé au musée du Trompe-l’oeil de Périgueux, il a organisé sa première exposition personnelle en 2007. Stéphane Jadot réalise des aquarelles, il aimerait s’essayer au Street art, qu’il adore, ou encore à la sculpture.
Il explore désormais les univers industriels. « Les matières m’intéressent : la pierre, le vieux bois, le fer, la rouille. J’aime découvrir des lieux désaffectés, l’ambiance est souvent proche de la science fiction, un rien crépusculaire. Je n’ai pas terminé mes recherches de sites en Dordogne. »
Ses oeuvres, très réalistes, sont teintées de mystère. Fasciné par la lumière, il donne à ses tableaux des couleurs et des ambiances étranges chères aux dessinateurs de bande dessinée qu’il vénère, Pratt, Giraud, Forest et Mézières, sans oublier Druillet et Bilal. Stéphane Jadot espère que le figuratif, après avoir été presqu’un gros mot, reviendra en grâce. « Je ne m’en lasse pas : j’aime le côté narratif d’un tableau. » Il écrit aussi des nouvelles, mais se concentre sur son travail de peintre ; un jour, ces deux formes s’assembleront peut-être dans la réalisation d’une BD.
A propos de l’oeuvre
Ce tableau représente une partie de soufflerie de haut-fourneau dans des bâtiments abandonnés de la région de Decazeville, une machinerie dont le système Corliss est identique à celui qui équipait le Titanic. « Quand je l’ai vue, j’ai eu l’impression d’un
énorme animal couché sur le côté, qui a vécu de la sueur et du travail des hommes : c’est cette nostalgie qui m’a touché aussi. » Et l’artiste a ajouté un chat noir à son oeuvre, comme il le fait souvent en clin d’oeil. Puisque cet animal a plusieurs vies, peut-être a-t-il un jour vu tourner cette machinerie ? Stéphane Jadot opère par prises de vue photographiques, vidéos ou croquis aquarellés sur les sites, ce qui lui permet de peindre ensuite en atelier. Il fixe des détails, une ambiance. Une centaine d’heures a été nécessaire pour ce Monstre déchu. « Il est un peu différent de mes trompe-l’oeil, sur lesquels on a parfois trop « le nez dessus » : là, je fais un zoom arrière car la machine est énorme. On devine l’extérieur et elle raconte une histoire. » Ce tableau a reçu le grand prix de la 82e biennale de la Société des Beaux-Arts du Périgord en 2015.