Sa biographie
Né en 1949 à Croissy-sur-Seine (78)
Etudes à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris
Vit et travaille à Périgueux (24) depuis 1975
De 1980 à 2000, il participe à de nombreuses expositions collectives dont le Salon «Comparaisons» au Grand Palais à Paris, ELAC au Musée d’Art Moderne de Lyon (69), Galerie Yann Lung à Périgueux, la FIAC à Paris, le Musée de Montbéliard (25), l’Espace Cardin à Paris, La Fondation Cartier (Italie, Allemagne, France), l’ARCO 1992 avec l’ AB Galerie à Madrid, la Galerie Isabelle Bongard à Paris…
De 1982 à 2000, il bénéficie d’expositions personnelles : Galerie Pierre Lescot à Paris, Galerie J.P. Lavigne à Paris, Galerie du Génie à Paris, Archives Départementales de la Dordogne à Périgueux, Galerie Start à Bordeaux (33), Musée du Périgord à Périgueux, Galerie Le rire bleu à Figeac (46), Centre Culturel de la Visitation à Périgueux, Bibliothèque Municipale de Périgueux et Christine Argillet Gallery à Hollywood (USA).
Son univers
Impossible de «classer» Gérard Fioretti, d’accoler à sa production artistique un adjectif, de le rattacher à un courant, de le caractériser par une technique de prédilection. En dehors des catégories, c’est là qu’il faut le situer si l’on veut tenter d’appréhender son parcours, de cerner un peu mieux ce qui ne tient pourtant ni de l’amateurisme ni du hasard. Les expositions, les expériences artistiques sont nombreuses, soit en solitaire soit le plus souvent en groupes.
Les supports varient – toiles, sculptures, installations, dessins, mobiles – les matériaux semblent déclinés à l’infini. Gérard Fioretti est donc un inventeur. Il l’est même doublement ; il cherche, il expérimente, il réinterprète, et il trouve aussi ce qui demeure d’une certaine façon permanent : la mémoire des hommes enfouie comme un trésor caché. Mémoire individuelle – les événements de sa propre vie – mémoire collective – l’art pariétal, le mystère des surfaces, le langage des objets – qui a induit toute une partie de son travail, mémoire artistique enfin de sa propre production, des courants qui ont balisé sa démarche et l’éclairent toujours. Gérard Fioretti est donc constitué de toutes ces «strates».
«Le peintre, le sculpteur, expliquait-il à l’occasion de l’une de ses expositions, se confrontent depuis la préhistoire au palimpseste de l’Art et de lui-même». Il faut donc continuer à découvrir, à avancer sans cesse, mais savoir revenir en arrière dans cette perpétuelle interrogation sur le temps qui permet aussi l’indispensable acquisition d’un savoir faire. Trajectoire ininterrompue qui pour se garder d’une quelconque sclérose fuit le danger de la répétition et de la reproduction dans la forme. Parti de la «grande et belle peinture», intéressé par le surréalisme et le dadaïsme, Gérard Fioretti est entré doucement dans la modernité grâce à d’autres artistes comme Jean Sabrier qui lui ont fait comprendre ce qu’était l’art contemporain.
Au fil de ses rencontres, il a découvert la figuration narrative, puis des artistes tels que Louis Cane, Claude Viallat ou encore Carl André. Ce formidable creuset lui a permis de créer sa propre écriture sur l’art et sur ce qu’il fait, une écriture brute qui devient une forme de poésie et de langage. Libre, mais riche de tous ces apports, Gérard Fioretti vit au milieu de ses œuvres mais s’aventure sur d’autres terrains artistiques : vidéo, photo, images numériques, créations musicales et rencontres, bien sûr, au gré des voyages et des événements, perpétuel chasseur d’autres traces et découvreur d’autres mémoires.
A propos de l’oeuvre
«Formations» fait partie d’un groupe de tableaux qui ont vu le jour de façon d’abord fortuite, comme c’est le cas pour beaucoup de séries de Gérard Fioretti. Ici, l’artiste a trouvé son matériau en taillant du bois et en récupérant la sciure qu’il a collée sur la toile. Le tableau s’est alors formé de lui-même : il a utilisé de la teinture à bois en grande quantité (ici du brou de noix) et a entrepris ensuite de laver la toile au jet d’eau, créant ainsi des formations primitives, un peu comme les coulées de calcite des grottes de Lascaux. Si la toile a été traitée dans un esprit monochrome, l’ensemble reste visuel et l’imaginaire est présent. L’œuvre pourrait se rapprocher des pièces «rouillées» que l’artiste affectionne depuis longtemps et qu’il revisite aujourd’hui.
Gérard FIORETTI
45, Rue des Jardiniers
24000 PERIGUEUX
Tél. 05.53.53.42.57