KUHLEWIND-BRENNENSTUHL Brigitte – « Père 2 »

Sa biographie

Brigitte KUHLEWIND-BRENNENSTUHL

 

Née en 1949 à Veckensteds, (Allemagne, ex RDA)
Etudes artistiques à Berlin (Allemagne, ex RDA)
Vit et travaille à Sainte-Orse (24)

Depuis 1982: Peintre et Graphiste indépendante.
1985-1986 Arrêtée et emprisonnée pour tentative de fuite et de
contrebande de biens culturels (ses oeuvres), est vendue à la R.F.A.
Depuis 1992 Enseigne la peinture en France aprés deux années à Zurich


A partir de 1987: Expositions personnelles en Italie et en Suisse, puis à Périgueux (24) et dans différentes villes de France, à partir de 1992.
Elle participe notamment au Salon «Grands et Jeunes d’Aujourd’hui» à Paris (75) en 1995.

Oeuvres dans de nombreuses collections privées.

 

Son univers

«Je ne peins pas avec des mots, je peins avec ma vie» disait Brigitte Kuhlewind Brennensthul, dans le catalogue qui accompagnait son exposition «amour en Cage» présentée au Musée du Périgord fin 1999. Et de fait, sa vie, jalonnée d’épreuves, nourrit, alimente une oeuvre protéiforme, dont chaque fragment apparaît comme un acte de résistance à l’oubli, et à une société de consommation qui nivelle es émotions et ne tait plus assez cas des individus. Une partie de l’oeuvre de Brigitte Kuhlewirid Brennensthul est de tait fondée sur la mémoire, utilisant des supports tel que papier, carton, vieux journaux, voués souvent à la destruction, et par elle revisités, au gré des techniques utilisées encre, gouache, tempera – détrempe réalisée â partir de pigments naturels et d’oeuf- pour des natures mortes où les objets retrouvent dans l’abstraction jée à ‘utilisation de couleurs vives et tranchées, une épaisseur, une noblesse que e temps et les hommes leur avaient ôtées. Mais rien n’est systématique dans l’oeuvre de Brigitte Kuhlewind Brennensthur, car elle demeure intimement liée à son parcours personnel, ses propres questionnements, sa propre existence. Avec «l’Amour en Cage», Brigitte Kuhlewind Brennensthul, semble prendre une voie différente les supports ont changé, les objets apparaissent, les matériaux se diversifient, installations, sculptures, gouaches, collages, autant de variations autour d’un thème qu’elle s’approprie, qu’elle explore, qui est l’objet même de sa vie et donc sa recherche, et dont la petite boule rouge présente dans presque toutes les créations de «l’Amour en Cage», pourrait être le centre, le coeur Un coeur brisé sans doute, enfermé, mais étonnement vivant qui bouge, se débat se démultiplie, résiste. Aujourd’hui, si l’on demande à Brigitte Kuhlewind Brennensthul quelles sont ses sources d’inspiration actuelles elle répond sans hésiter «la psychologie». Là encore, les événements de sa vie constituent les éléments essentiels, les ferments, les substrats de sa création artistique.
Sa relation au père, vécue avec difficulté, occupe sa réflexion. Elle éprouve le besoin de lire, de se documenter pour approfondir, comprendre et dans cette quête qui n’est pas égoiste, de transmettre un message à ceux qui connaissent les mêmes difficultés avec leurs parents. La création artistique, point d’aboutissement de ses investigations, lui apparaît alors comme une libération, car comme elle le résume, «la libération c’est savoir et utiliser ce savoir», quelle que soit la technique qu’elle considère somme toute comme secondaire. On sent àprésent comme une nouvelle urgence, loin du figuratif ou des natures mortes le rêve, l’amour, la souffrance reprenant leur droit chez une artiste dont les questionnements incessants, sont les plus sûrs garants d’une oeuvre toujours vivante, toujours en devenir.

 

A propos de l’oeuvre

 

Père 2 – 2001 – Fusain, gouache, acrylique sur toile
100 X 100 cm

Cette toile est en prise directe avec le thème du père, très important dans l’itinéraire de Brigitte Kuhlewind Brennensthul. Elle est liée à un événement précis les retrouvailles de l’artiste et de son père malade auquel elle rend visite en Allemagne après de longues années de séparation. De retour en France elle se trouve dans l’impossibilité d’exprimer verbalement l’émotion ressentie lors de ses retrouvailles. C’est sur une toile qu’elle peut enfin extérioriser ses sentiments, divers, violents, qui transparaissent dans l’utilisation de la couleur rouge, la netteté brutale et l’enchevêtrement des traits qui semblent lacérer le fond blanc. «Encore aujourd’hui, dit-elle, je ne peux expliquer tout ce qui se trouve dans cette toile. Les traits figurent une silhouette improbable, une tête coupée, des fragments de corps évoquant la violence, la sexualité et ‘enfermement».