LOPEZ Daniel – « Sans titre »

Sa biographie

Daniel LOPEZ

Né en 1943 à Périgueux (24)
Etudes à l’Ecole des Beaux-Arts d’Angoulême et à l’Académie Josée Blary Hausmann
Vit et travaille à Bergerac (24)

Depuis 1985, il participe à des expositions de groupe en France et
aux USA

Depuis 1987, il reçoit divers prix dont le Prix du Jury au Quadratasalon de la peinture contemporaine à Bordeaux (33) en 1998

Depuis 1988, il présente son oeuvre régulièrement et principalement en Dordogne

 

Son univers

Feuille blanche pour le support, bleus pour les couleurs ce sont les seules bases de travail de Daniel Lopez, ses seules certitudes lorsqu’il commence à peindre. «Abstrait gestuel» comme il se définit lui-même, Daniel Lopez crée non de façon continue et régulière; il se laisse porter par une impulsion soudaine qui s’empare de lui et le quitte à nouveau, quelques heures plus tard. Entre temps, des dizaines voire des centaines de pièces ont vu le jour. Il fait son choix après, détruisant sans état d’âme ce qui n’a aucune valeur à ses yeux, et regardant avec émerveillement des séries qu’il découvre et qu’il aime. Comme si sa main obéissait à une volonté extérieure, dans une sorte de transe créatrice. Ce processus cyclique l’étonne toujours autant et sa rencontre avec d’autres artistes lui a prouvé qu’il n’était pas le seul à peindre presque malgré lui, avec une telle énergie et une telle intensité. Le prix à payer est à a mesure de ces moments exceptionnels il faut accepter de se sentir «vidé», «ruiné», puis attendre à nouveau des jours, des semaines, voire des mois avant que le désir de peindre se fasse à nouveau indispensable et impérieux.
Si Daniel Lopez, par sa formation académique, admire particulièrement les impressionnistes et Turner, il s’est tourné peu à peu vers l’art moderne, et a trouvé sa réelle inspiration dans l’informel et l’abstraction, en accordant une grande importance à la gestuelle, ce qui explique sa prédilection pour Hans Hartung et plus encore pour Georges Mathieu, grande figure de [‘abstraction lyrique, qui créait ses «calligraphies» en les projetant directement sur la toile dans une sorte de rituel chorégraphique. Pris dans le mouvement cyclique et circulaire de sa création, Daniel Lopez y développe sa propre gestuelle, non pas linéaire, mais circulaire et en rondeurs, sans pointes ni flèches, une écriture de l’inconscient, faite de courbes, de pleins et de déliés, de traces, d’effleurements parfois.
Lorsqu’il parle de l’avenir et des orientations possibles de son travail, Daniel Lopez ne peut émettre que des voeux retrouver la lumière dans ses tableaux, de l’épaisseur, du volume, mais garder une sorte de légèreté, de tendresse, de douceur Il ne s’agit que de souhaits, rien de plus, car I ne décide rien, ne maîtrise rien, ne contrôle ni ses sensations, ni ses pulsions, ni son travail. Un état particulier qu’il qualifie de «zen» et qui lui tait accepter de ne créer qu’à cet instant magique où il rompt les amarres avec la réalité et embarque vers l’inconnu.

 

A propos de l’oeuvre

Sans titre – 1998
technique mixte sur papier de riz
42 X 64 cm

Cette oeuvre fait partie d’une série pour laquelle Daniel Lopez a utilisé du papier de riz. Toujours prudent sur sa création qu’il vit comme une entité qu’il se contenterait de matérialiser, Daniel Lopez ne cherche ni à comprendre et ni à interpréter son travail, même si le langage et la gestuelle se situent bien dans le courant de l’abstraction lyrique. Cette calligraphie de l’inconscient qui est liée à des mouvements pleins de rondeurs, qui se lancent verticalement puis se courbent, se creusent en descendant comme des vagues, n’est pas sans rapport avec d’autres calligraphies bien réelles, comme la calligraphie arabe, dont Daniel Lopez ignore tout et dont il a sans le vouloir retranscrit des caractères, au dire d’un spécialiste étonné de ce savoir inconscient…