DEFONTAINE Luc – « Peinture 2002 »

Sa biographie

Luc DEFONTAINE

Luc DEFONTAINE

L’absence de titre, ou plutôt le choix de ce «non-titre» qui se contente de situer l’œuvre dans le temps, corrobore le parti pris de l’artiste de ne fournir aucune piste puisqu’il considère l’absence d’intention première comme l’essence même de sa création. Les virtualités formelles offertes par le hasard, les combinaisons et les contrastes de couleurs, l’affleurement de la toile qui semble reprendre ses droits sur le travail du peintre, seraient donc la matière même de cette peinture «directe», instinctive qui semble posséder sa propre vie. Cet univers coloré et lumineux, empli d’émotions, nous est ici offert ; chacun d’entre nous peut se l’approprier en totale liberté, sans se sentir enfermé dans un style, une grille de lecture, sans avoir besoin de références, si ce n’est celles peut-être de sa propre vie. Il n’empêche : il pourrait bien y avoir dans cette toile une filiation avec celui qui fut considéré par les tenants de l’abstraction lyrique comme un véritable précurseur : Claude Monet lui-même. Son goût pour l’expérimentation, la couleur, la lumière, aboutit à une désintégration de la réalité allant vers une non-figuration, comme dans la série des «Nymphéas», dont les reflets chatoyants et les fondus semblent s’attarder çà et là dans le tableau de Luc Defontaine.

Son univers

Pudeur d’artiste ou manière de ne pas vouloir se prendre au sérieux, Luc Defontaine n’est pas prolixe sur sa création. Comme si la technique indéniable de son œuvre devait s’effacer pour laisser libre cours à l’émotion individuelle que peut provoquer sa création artistique. Il dit ne pas avoir vraiment de sources d’inspiration précises, et préférer au contraire s’en affranchir, que ce soit en peinture comme en littérature. Une exigence, en somme, qui l’oblige à essayer d’être neutre, c’est à dire de se dégager des acquis encombrants. Instinctive, sa peinture l’empêche d’être conceptuel, de partir d’une idée et de la développer. Il préfère attendre, selon ses propres termes, «le moment où l’on bascule vers l’inattendu». Ce n’est donc pas un hasard si, parlant de ses préférences, Luc Defontaine cite de Kooning et Pollock. De fait, l’abstraction lyrique, née dans les années 1950, est sans doute le mouvement artistique dans lequel il se reconnaît le plus. Loin du formalisme, de l’abstraction géométrique et d’une quelconque représentation de la réalité, l’abstraction lyrique tente de traduire sentiments et impressions dans une création abstraite réalisée souvent dans l’instant. Des peintres américains – dont Willem de Kooning – développeront aussi cette démarche sous le nom d’expressionnisme abstrait. Ce refus d’une quelconque «préméditation» sera poussé à l’extrême par Jackson Pollock, créateur de l’action painting, souvent apparenté à l’écriture automatique des surréalistes, par l’absence d’intention préalable, l’immédiateté du geste, sa violence parfois, et dans l’engagement total de soi libérant ainsi des pulsions enfouies au plus profond de l’inconscient.
Dans sa volonté de ne pas s’enfermer dans une technique qui pourrait l’éloigner de cette disponibilité devant la toile à peindre, Luc Defontaine a remis lui-même en cause le travail sur la matière et le geste qu’il avait développé dans ses années d’apprentissage. Et pour retrouver la liberté de peindre, il reproduit ce travail de remise en cause, de destruction, en enlevant la matière pour revenir à une toile presque nue.

A propos de l’oeuvre

Peinture 2002 – 2002 – Acrylique sur toile
150 x 150 cm
Oeuvre acquise par le Conseil départemental de la Dordogne en 2002

L’absence de titre, ou plutôt le choix de ce «non-titre» qui se contente de situer l’œuvre dans le temps, corrobore le parti pris de l’artiste de ne fournir aucune piste puisqu’il considère l’absence d’intention première comme l’essence même de sa création. Les virtualités formelles offertes par le hasard, les combinaisons et les contrastes de couleurs, l’affleurement de la toile qui semble reprendre ses droits sur le travail du peintre, seraient donc la matière même de cette peinture «directe», instinctive qui semble posséder sa propre vie.

Cet univers coloré et lumineux, empli d’émotions, nous est ici offert ; chacun d’entre nous peut se l’approprier en totale liberté, sans se sentir enfermé dans un style, une grille de lecture, sans avoir besoin de références, si ce n’est celles peut-être de sa propre vie.
Il n’empêche : il pourrait bien y avoir dans cette toile une filiation avec celui qui fut considéré par les tenants de l’abstraction lyrique comme un véritable précurseur : Claude Monet lui-même. Son goût pour l’expérimentation, la couleur, la lumière, aboutit à une désintégration de la réalité allant vers une non-figuration, comme dans la série des «Nymphéas», dont les reflets chatoyants et les fondus semblent s’attarder çà et là dans le tableau de Luc Defontaine.

DEFONTAINE Luc
80 rue Paul Bert
24000 PERIGUEUX
Tél. 05.53.09.84.77