Sa biographie

Pascal MAGIS
Né en 1955 à Aurillac (15)
Décédé en décembre 2011
Etudes à l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Limoges
Vit et travaille à Meyrals (24)
Chaque été, il organise une exposition de groupe dans son Atelier-Grange.
En 1980, il expose des tapisseries dont «Femme».
De 1981 à 1983, il crée sept tapisseries. En 1983, il exécute une
commande de dix tapisseries dont six seront exposées à New York.
En 1988, il conçoit des tapis dont un sera présenté à la Biennale des
Éditeurs de la Décoration de Paris.
A partir de 1988, il revient à la peinture et expose en France et à l’étranger.
Son univers
En découvrant le travail de Pascal Magis, il est surprenant d’apprendre qu’il travailla d’abord la tapisserie, après des études à l’Ecole des Arts Décoratifs de Limoges. Pendant des années, il s’adonna à cet art particulièrement exigeant et technique qui oblige à une création en deux temps avec l’élaboration du carton puis la recréation minutieuse pour parvenir au meilleur résultat possible. Après l’abandon de la tapisserie, Pascal Magis a tenté de reproduire cette double exigence en choisissant la peinture pour support. Celle courte période tut seulement une transition vers la technique qu’il a adoptée aujourd’hui, et qui pourrait bien apparaître comme un acte répété de libération après les contraintes imposées, lorsque celles-ci, et cela semble ici le cas, laissaient trop peu de place à la spontanéité.
Et de fait Pascal Magis entretient un rapport quasi passionnel avec la toile, dont il parle avec la ferveur d’un amoureux pour chacune d’elle, il choisit un format spécifique, qui le sécurise avant la création, et puis l’histoire commence, chaque fois différente, une histoire qu’il ne connaît pas à l’avance et qui est toujours une improvisation. Travaillant comme un pianiste qui cherche une mélodie, Pascal Magis avance par choix successifs, gardant et rejetant tour à tour pour parvenir à un accord parfait avec la toile qu’il vient de créer. Privilégiant les couleurs vives qu’il affectionne, Pascal Magis continue ce parcours d’une toile à l’autre, avec un bonheur qui transparait à la fois dans son discours mais aussi dans le souci de communiquer sa joie de peindre aux spectateurs de ses oeuvres. La fougue semble intacte, toujours renouvelée, et ce n’est certainement pas un hasard si Pascal Magis se définit comme «un sauvage total» qui expérimente sans cesse, se provoque lui-méme et n’aime rien autant que l’inconnu. La peinture est son écriture à lui, une écriture instinctive, «animale« dans le geste et la manière. Il n’est donc pas surprenant que Pascal Magis se considère comme un des héritiers de l’abstraction lyrique, qui privilégie le geste, la couleur et la spontanéité. Ses préférences vont vers Gérard Schneider, Zao Wou-ki, Joan Mitchell, Georges Mathieu mais aussi vers des artistes comme Thibaud de Réimpré ou Téxier, car il s’intéresse à tout et n’apprécie pas seulement le non figuratif. Si l’on interroge Pascal Magis sur ses orientations actuelles, il répond seulement qu’il vit dans le présent et qu’il ne sait toujours pas où il va. Et c’est justement avec cette seule certitude qu’il avance et se ressource.
A propos de l’oeuvre

Sans titre – 2002
Acrylique sur toile – 120 X 120 cm
Cette pièce, Pascal Magis aime à dire qu’elle fait partie comme toutes les autres de son parcours, qu’elle a réussi maintenant à trouver le sien propre et qu’elle peut désormais «vivre sa vie». À dominante bleue, la toile s’inscrit par la technique et la non figuration dans le courant de l’abstraction lyrique, laissant libre cours à l’interprétation individuelle et proposant en marge de la réalité un imaginaire coloré que nous pouvons peupler de nos propres visions et de nos propres sentiments.