La biographie de l’artiste
Né en 1951 à Saint Mandé, Val de Marne (94)
Etudes littéraires à Paris VIII et Paris VII
Vit et travaille à Rouffignac (24)
Depuis 1982 : pratique la sculpture sur bois et expose à partir de 1990, en Dordogne, puis en Limousin et à Bordeaux, ainsi que à : «Sculpture à la plage», DRAC Aquitaine Saint-Jean-de-Luz, Galerie Zographia, Bordeaux (33), Galerie Hexagone, Aix la Chapelle en Allemagne, «Les Arbres» – à l’Abbaye de Maubuisson (95), Conseil départemental du Val d’Oise, et à l’Espace Culturel François Mitterrand, Périgueux (24).
À partir de 1989 : réalise des œuvres «in situ» sur des monuments historiques en Dordogne et «Cita d’ala», Festival du Vent, Calvi en Corse, «En souvenir de Blanche», Abbaye de Maubuisson, «Libecciu», Festival du Vent, Calvi en Corse, «Entre le Fer et l’Air» Centre Mylos I. Kolleti, Thessalonique en Grèce, «Space blue» «Lux color» à Trélissac (24), «Passe Muraille», Ville de Saint-Lô (50).
L’univers de l’artiste
Épris des autres, attentif à lui-même, Michel Brand étonne par la diversité de sa création artistique. Peintre, dessinateur, sculpteur, architecte de l’imaginaire, il pourrait avoir comme devise que «rien de ce qui est humain ne lui est étranger». Cette palette de techniques qu’il semble avoir naturellement à sa disposition traduit en fait un va et vient constant, indispensable entre son besoin d’introspection et son désir nécessaire d’entretenir une relation privilégiée avec le monde extérieur. De l’intimité de l’atelier où il peint et sculpte, il s’échappe soudain pour travailler en équipe, se confronter à des espaces ouverts. Passionné par la nature et par ce qu’elle nous enseigne, il s’enthousiasme tout autant pour l’architecture, l’aménagement de l’espace urbain. «Avec le travail in situ, explique-t-il, je vais pousser mes limites, dans le dialogue avec les gens, dans l’interaction avec le lieu, et dans la jubilation du contact aux éléments, aux forces, au temps». Et ce bonheur transparaît dans l’élégance des installations, dans la transparence, dans l’utilisation de la lumière qui éclaire tout à coup d’un jour nouveau, différent, l’église, le bâtiment que nous croyons connaître, le jardin, le paysage qui se parent d’une autre réalité. Faisant naître un réseau de correspondances entre le fugitif, le provisoire et l’éternité du paysage, l’artiste cultive l’épure, la symbiose. Le sculpteur Michel Brand n’est pas différent dans sa démarche ; sa prédilection pour les arbres n’a d’autre but que de les transcender en nous donnant à voir leur intimité, en ne gardant que l’ossature, témoin d’une histoire mouvementée au gré des obstacles rencontrés, des vicissitudes du temps.
Si Michel Brand ne cache pas son admiration pour Constantin Brancusi le grand initiateur de la sculpture moderne, ou pour l’œuvre du sculpteur contemporain Bernard Pagès, il cite également Christo, créateur de l’inattendu à grande échelle. Mais Michel Brand reste avant tout un homme : l’artiste est nomade qui navigue entre l’humain et la nature ; il suit sa voie propre, délaissant aujourd’hui le monde extérieur pour peindre à nouveau dans le silence de l’atelier et retrouver une expression artistique plus spontanée, plus directe. Une manière de se ressourcer pour mieux apprécier le moment venu de renouer avec d’autres sources d’inspiration, et de cultiver l’introspection pour être toujours plus disponible au monde.
A propos de l’oeuvre
Dans son travail sur les arbres, Michel Brand a choisi le pin qui est naturellement un arbre qui part en flèche vers le ciel, vertical et rectiligne. Mais ce sont ceux qui ont subi des déformations, «des accidents de la nature» selon l’expression de l’artiste qui ont motivé son choix : à chaque fois qu’il y a cassure, gêne, l’arbre déforme sa fibre pour contourner l’obstacle et revenir dans son axe premier, vers le haut.
Pareils à des êtres humains, les arbres de Michel Brand, dans leur nudité et leurs inflexions, témoignent de leurs difficultés, de leurs épreuves, mais aussi de leur volonté de les surmonter.
En cela, le pin est l’exemple de la vivacité, de la vigueur et de la volonté. «Trio» frappe par son envergure ; le mouvement est ample, très dimensionné, avec une dynamique de verticalité. Mais la pièce s’étale tout autant à l’horizontale par ce renflement qui donne du volume et installe un plan proche des deux dimensions, les lignes se mélangeant lorsqu’on tourne autour de la sculpture dans une cinétique assez riche.
Michel Rue des Anciens Combattants
24580 Rouffignac St Cernin
05.53.46.32.37
06.35.95.52.46