DEVISE Alain – « La belle carnivore »

Sa biographie

Alain DEVISE

Né en 1948 en Dordogne (24)
Etudes de mathématiques puis d’arts plastiques en Californie (USA)
Vit et travaille à Douzillac (24)

Il pratique la céramique et depuis quelques années, se consacre principalement à la photographie noir et blanc et couleur pour l’édition d’ouvrages personnels ou de commande.

2000 : au Centre Culturel du Château des Izards à Chamiers (24) et «Le guetteur de l’invisible» à l’Abbaye de Beauport à Paimpol (22)
2002 : au Centre Culturel de Ribérac et au Centre Culturel et Bibliothèque de Bergerac (24)
Réalise les ouvrages : en 2000, «Cosmosapiens aux éditions de «La Lauze» et en 2002, «Le Périgord des jardins» aux éditions Ouest-France et «Constats à l’amiable» aux éditions de «La Lauze».

Son univers

Tout dans l’itinéraire d’Alain Devise paraît au premier abord atypique: une formation de mathématicien qui bifurque vers les arts plastiques, de multiples voyages et séjours à l’étranger, des expériences professionnelles dans l’informatique, les images numériques, la publicité et des incursions régulières dans son atelier de céramiste.

Et puis le retour définitif vers la photographie noir et blanc et couleur pour l’édition d’ouvrages personnels ou de commande, des expositions, avec un seul objectif : être un photographe de la nature humaine.
Cette passion se révèle dans ses sources d’inspiration favorites : la vie familiale, une certaine vision de l’homme dans ses rapports avec les objets, la nature, l’environnement. Tout son travail photographique qu’il qualifie d’«humaniste» vise à capter ce qui nous est commun et intrinsèque, pour retrouver au-delà du passé et du présent, dans le contexte de la vie moderne et nos comportements d’aujourd’hui, nos «racines communes», une sorte de permanence que la multiplicité de ses trajectoires lui a peut-être justement permis de pressentir.

Pour y parvenir, Alain Devise se fait «chasseur», «prédateur» même selon ses propres termes. Il anticipe, sans cesse à l’affût de ce qui est sur le point de se produire, d’exister, tout en tenant compte de son matériel de photographe qui est lourd et lent, et qui peut le priver d’une expression, d’une attitude qui ne seront plus les mêmes moins d’une seconde plus tard. La chance est donc sa deuxième arme. S’il travaille la plupart du temps sur trois ou quatre sujets à la fois, certaines de ses photos sont en lui depuis vingt cinq ans, constituant un «humus d’images» qu’il concrétise un jour, pas forcément comme il s’y attendait.
Son goût pour la peinture l’emporte largement sur son intérêt pour d’autres photographes dont il ne veut pas subir les influences possibles. S’il apprécie le travail de Joseph Koudelka, ce sont bien des peintres tels que Klimt, Fuchs et très tôt Magritte qui demeurent ses artistes favoris.

Mais c’est toujours l’émotion qu’il recherche dans son travail de photographe plus que le pictural ou le graphique. Actuellement, Alain Devise travaille davantage sur l’espace, et sur les gens dans l’espace, traquant leurs comportements dans les lieux publics, les jardins, analysant comment les hommes et les femmes s’approprient différemment leur environnement.

Mais il reste avant tout attaché, comme dans son dernier ouvrage «Constats à l’amiable», à fixer la poésie et la charge émotionnelle d’instants en apparence anodins, emprunts d’une certaine nostalgie et de beaucoup d’humanité.

A propos de l’oeuvre

Les années 70 – 3 tirages originaux au charbon, non reproductibles – 2 de 59,5 x 59,5 cm
1 de 59,5 x 56,5 cm
Ces trois tirages, non reproductibles, sont effectués au charbon, procédé de quadrichromie manuel, héritage direct des daguerréotypes. Alain Devise affectionne ce procédé qui donne à la photo un aspect très mat, une texture et un grain uniques.

La belle carnivore
Oeuvre acquise par le Conseil départemental de la Dordogne en 2003

Cette photo, très datée dans le temps, ce qui est rare chez Alain Devise, a été prise ou plutôt volée, lors de la destruction des Halles, sur le chantier même, au milieu de la nuit. Elle marque la fin d’une époque, et rend compte, selon les propres termes de l’artiste du «festin sauvage du modernisme».

Le Cimetière d’Asnières
Oeuvre acquise par le Conseil départemental de la Dordogne en 2003

«Surréaliste et triste», cette photo est avant tout la projection d’un état d’âme, qui semble en parfait accord avec le décor environnant. Les nuages en surimpression confèrent une atmosphère irréelle, quasi fantastique et réinventent le paysage, tel un tableau de Magritte.

Sans titre
Oeuvre acquise par le Conseil départemental de la Dordogne en 2003

Alain Devise a été inspiré par l’intérieur d’un appartement appartenant à un ami collectionneur d’art nouveau, mouvement artistique qu’il apprécie particulièrement. Tout dans l’ambiance générale, le choix des motifs, les objets d’art, les tableaux, s’y réfère et la jeune femme photographiée, au corps d’albâtre, un ange projeté sur son pubis, semble faire partie intégrante de ce décor qu’elle imprègne d’une douce sensualité.

DEVISE Alain
Le Gourdil
24190 Douzillac
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