Sa biographie
Né en 1957 à Périgueux (24)
Diplôme des Beaux Arts de Bordeaux avec mention pour engagement
personnel 1985
Vit et travaille à Bordeaux (33)
Depuis 1983, il participe â de nombreuses expositions collectives pour Novart à Bordeaux, au Musée dAquitaine, à la Galerie Galarza à Pau, au Grand Palais à Paris, à la DRAC Aquitaine et dans diverses villes de Lituanie.
De 1987 à 2003, il bénéficie d’expositions personnelles Chantier du Chais à Bordeaux, Galerie Picturale à Bergerac, Galerie Boeuf, Galerie pour la vie CAPC à Bordeaux, Château Bardin à Cadaujac, La Mosquée d’Art Porte 2a à Bordeaux.
Il intervient auprès des enfants dans le cadre d’ateliers de pratiques artistiques.
Il a aussi répondu à des commandes institutionnelles pour a création d’affiches pour le Gaz de Bordeaux, La semaine du goûté à Bordeaux, l’illustration des voeux du Conseil Général de la Gironde, etc…
Acquisition de deux oeuvres par l’Artathèque du Conseil départemental de la Gironde en 1998
Son univers
Pour définir Isidore Krapo, les mots manquent. Ou plutôt ils sont si nombreux que l’artiste lui-même prend les devants en proposant quelques définitions, sorte d’inventaire à la Prévert non exhaustif mais qui met heureusement sur la voie: « Epicier d’art, chef coloriste, peintre sculpteur ». On pourrait ajouter collectionneur d’objets oubliés et auteur de calembours, qu’ils soient écrits, visuels ou poétiques. Pour ce faire, un immense atelier où peut se déployer à loisir cette « joyeuse hybriditê », expression revenant souvent à son propos sous La plume des observateurs, gagnés par la gaieté communicative de cet artiste inclassable. L’oeuvre d’Isidore Krapo est en effet foisonnante, souvent drôle, et fondée sur la rencontre, l’ouverture et l’échange avec les autres. L’atelier n’est pas seulement le lieu où il peut travailler, entreposer, engranger il l’ouvre régulièrement au public et y présente d’autres artistes découverts et aimes. Isidore Krapo veut être un artiste utile à la cité et aux autres et tout lui est bon pour ne pas enfermer l’art dans un ghetto. “Communiquer dans une société bruyante, agitée, avec une oeuvre silencieuse et statique, C’est mon défi » explique-t-il. « Ces arts du silence », que sont pour lui la peinture, la sculpture, a manipulation d’objets, l’écriture, sont bien sûr la matérialisation de son oeuvre artistique, mais une oeuvre coloriée, qui se veut bavarde et gaie, à l’affût de complices”. C’est sans doute ce rôle de passeur qui le place souvent au coeur de projets artistiques pédagogiques, comme ce fut le cas récemment en Gironde, dans le cadre de “L’Enfance de l’art’, sur le thème de la collection qu’occupe en effet une place de choix dans son oeuvre. Déjà en 1992, l’artiste, invité au Symposium d’Arts Plastiques de Périgueux, avait exposé au milieu des étals du marché quelques articies provenant de son “épicerie d’art” qu’il n’a pas cessé depuis d’enrichir. il y propose entre autres mets ses « confitures de l’esprit ». En enfermant ainsi dans des bocaux quelques « traces archéologiques de notre siècle, il n’avoue pas seulement de façon indirecte son intérêt pour l’art préhistorique (on ne naît pas impunément en Dordogne…). Il réhabilite, redonne vie et poésie à des objets hétéroclites de notre quotidien et leur confère une valeur de témoignage pour le futur. Maintenant installée sur la mezzanine de son atelier, l’épicerie d’art d’Isidore Krapo reste itinérante et voyage toujours avec le même succés lors d’expositions en Afrique, en Lituanie ou en Allemagne.
Mais l’épécier Krapo est tout autant peintre, dessinateur, sculpteur (très inspiré par l’art roman) et “chef coloriste, titre qu’il n’a pas usurpé puisque la couleur est au centre de son travail. Il la recherche dans sa peinture, mais aussi dans les objets, les matériaux, il en use sans parcimonie dans ses toiles souvent foisonnantes de personnages, de motifs, où le rêve se mêle à la réalité autour de thèmes omniprésents tels que l’enfance, l’érotisme et plus largement le plaisir. Si Isidore Krapo avoue une multitude d’inspirations « histoire de l’art n’a pas de secret pour lui — c’est qu’il a su y trouver des enseignements qui « aident à épanouir sa nature d’artiste. » Du surréalisme au pop art, du Land art au support surface, ainsi que des minimalistes, je me suis inspiré. Mais l’art préhistorique art roman… les fauvistes… et les expressionnistes tels que Emile Nolde m’inspirent aussi énormément. On ne peut s’empêcher en effet de songer à l’héritage de Matisse dans nombre d’oeuvres de Krapo, où les couleurs ont une place de choix dans la construction même de l’espace pictural, en suggérant des univers exubérants et généreux. L’oeuvre d’Isidore Krapo est donc cet êtonnant mélange, où cohabitent le passé (l‘héritage familial et culturel), l’histoire, la géographie, les voyages, le quotidien des gens, l’importance de la famille. “Mon travail s’oriente d’ouest en est et du nord au sud, va au gré des événements. Ma démarche, résume-t-il, c’est un comportement avant d’être une production ».
A propos de l’oeuvre
Cette peinture à l’huile réalisée sur toile est tendue sur un châssis de bois. « A la sévérité de ce format rigoureusement quadrillé, explique le peintre, j’ai opposé la magie individuelle de vingt-huit tableaux, gestuellement coloriés ». On reconnaît bien là le propos d’Isidore Krapo introduire la poésie, l’inattendu dans une réalité que l’on croit bien connaître, et créer ainsi des espaces de liberté et d’évasion. La vivacité et la profusion des touches de couleur imposent une autre lecture du monde, en privilégiant l’émotionnel. “A l’inertie de cet objet silencieux, j’oppose une dynamique d’instants peints. Les couleurs sont sculptées, et de la répétitivité, l’oeuvre créé ainsi son propre langage. Quatre fois sept, précise-t-il, est un peu comme un tapis volant un moyen de transport de la grande famille des arts du silence. »