MOYRA LOOIJEN Marlène – Sans titre

Sa biographie

Marlène MOYRA LOOIJEN

Née en 1960 à Amsterdam (Pays Bas)
Académie Royale des Beaux-Arts de La Haye (1981-1983)
Académie Municipale de Maastricht (1983-85)
Vit et travaille à Issigeac (24)

De 1991 à 1994, elle expose à Amsterdam.
1996: Galerie Graal, Agen
1997-2001: Exposition avec l’association « Artefact », Estillac
1998: Espace Montauriol, Moissac et « Salon de Mai », Valence d’Agen
2001-2002: Centre culturel d’Agen


 Son univers

C’est dans la cassure que Marlène Moyra Looijen construit et élabore son travail actuel, c’est par la rupture qu’elle s’est enfin dégagée de techniques, de thèmes qui l’enfermaient dans un style qu’elle vivait comme imposé. Il y a bien chez Marlène Moyra Looijen un avant et un après, que séparent deux années oû elle arrête de peindre. Une lente évolution qu’elle a vécue comme un parcours nécessaire pour peindre non plus « comme il le fallait », mais enfin « comme elle le voulait ». Au bout du compte, un changement radical qui passe d’abord par l’abandon du figuratif longtemps Marlène Moyra Looijen « a raconté des histoires » dans ses tableaux, où apparaissaient personnages et oiseaux, dans une optique volontairement réaliste. Longtemps aussi, l’artiste s’est astreinte à l’utilisation de la peinture à l’huile, une technique qu’elle vivait aussi « comme un piège », qui exigeait de définir précisément son travail, et l’enfermait dans un processus d’exécution presque programmé, n’autorisant aucune spontanéité. Marlène Moyra Looijen utilise maintenant l’acrylique qui lui permet de travailler vite et offre de multiples possibilités pour « jouer » avec les formes et modifier, enrichir la création sans limite imposée. Dans cette nouvelle approche de la peinture, elle s’oriente vers l’utilisation de nouveaux supports, des matériaux comme le plâtre, le sable qui laissent une part au hasard. Elle y développe des concepts plus abstraits et plus structurés. Marlène Moyra looijen cherche en effet sans cesse à trouver une dimension qui dépassa la réalité et à créer une atmosphère magique qui permette d’entrer dans son univers pictural. Avec le sable, l’enduit, elle peut ainsi poncer, enlever, recommencer et approfondir cette liberté enfin trouvée.
Captivée par les murs, les portes, l’artiste ne les considère pas comme de simples objets à peindre, mais s’attache au contraire à leur histoire elle affectionne les cassures, les éraflures, l’usure du temps qui contient l’histoire du monde et évoque tous ceux qui ont laissé là un peu de leur empreinte. C’est bien dans la cassure que l’artiste puise donc son inspiration. La référence à Tâpies n’a rien d’étonnant Marlène Moyra Looijen se sent proche de celui pour qui les signes et les taches ne sont jamais purement esthétiques mais suggèrent des traces de vie si poignantes par la puissance d’expression des matériaux et des couleurs, couleurs à dominante sable, marron, ocre, bleu-gris que Marlène Moyra Looijen affectionne et utilise. Elles ont remplacé peu à peu l’ancienne manière de l’artiste et les couleurs d’avant “qui criaient.
La première phase de sa création passe souvent par la photo d’un détail qui retient son attention et s’il lui arrive d’exposer ses prises de vue en regard de l’oeuvre qu’elle élabore ensuite. Ses tableaux sont autant de ‘morceaux de « l’humanité », ceux là mêmes qui émanent des témoignages d’une vie encore suggérée par les ruines d’une maison, les vestiges d’objets usuels délaissés. Ce sont ces surfaces accidentées qui constituent le substrat de sa recherche picturale.

 

A propos de l’oeuvre

Sans titre – 2003
Acrylique avec enduit
114 X 146 cm

Créée à l’occasion d’une exposition ayant pour thème “le blanc et le noir », cette oeuvre part de l’observation d’un petit morceau de métal cloué sur une porte de bois. L’artiste est donc partie de ce détail bien réel pour aboutir à une création qui apparaît comme abstraite. Mais les codes imposés ont été déjoués, en ce que l’artiste n’a pu ni voulu exprimer une simple tension entre le noir et le blanc. Elle a travaillé sur des espaces intermédiaires qui structurent le tableau et imposent des surfaces qui élaborent une perspective où se répondent un plan vertical assez bien délimité et une surface horizontale aux contours ténus.