Sa biographie
Né en 1952 à Saint Avit Sénieur (24)
Enseigne à l’École Supérieure d Art de Perpignan (66)
Vit et travaille à Perpignan (66)
Depuis 1973, de nombreuses expositions personnelles dont Galerie du Fleuve, Galerie Zographia (Bordeaux, 1973 et 1984), ADDA (Marseille, 1976), Galerie A16, DACC Musée Puig, Galerie Thérèse Roussel, Halle au Poisson (Perpignan, 1977, 1984, 1995, 1998), Institut Français (Barcelone, 1985), Prieuré de Serrabone (1988), Galerie Jacquns Girard (Toulouse, 1988), Musée d’Art Moderne (Collioure, 1991), Galerie Esca (Milhaud, Nîmes, 1990 et 2002), FIAC Galerie Jean Fournier (Paris, 1992), Galerie Tonnerre de Brest (Saint-Etienne, 2003)
Des expositions de groupe depuis 1974 New-York (« 4 painters », Pierre Matisse Gallery), Paris (Galerie Jean Fournier, Galerie Regard, Salon de Montrouge), Nîmes (Galerie Esca), Bordeaux (Musée d’Art Contemporain), Périgueux (Musée du Périgord), Pays-Bas (Maison de Province de Zwolle), Florence (« Aux sources Florentines », Institut Français), Maroc (Galerie Delacroix à Tanger)
Son univers
Depuis 1973, année de sa première exposition, Serge Fauchier n’a cessé de s’interroger et, par là même, de créer autour d’une question, objet de son travail telle du « possible actuel de la peinture et de sa propre tapacité à faire et sorte que ce qu’il fait soit peinture ». L’artiste se lance un défi permanent, puisqu’en se situant dans l’abstraction, il confère du même coup à la peinture et à la couleur un rôle central, une vertu fondatrice. Pour réfléchir à cette problématique, Serge Fauchier a cheminé dans l’histoire de l’art, en passant de Matisse, pour son dessin et ses papiers découpés, aux travaut du groupe Supports/Surfaces, de Michel Parmentier ou de Hantai. Tout naturellement, l’artiste ne pouvait que s’intéresser à l’action painting et à l’expressionnisme abstrait représentés par Pollock et ses grands drippings, Morris Louis, Sam Francis ou encore Barnett Newman. Ce dernier a poussé très loin sa volonté de soustraire le spectateur à toute référence extérieure en le confrontant à de vastes surfaces monochromes et en l’empêchant du même coup de se raccrocher à ses repères habituels. Serge Fauchier se situe directement dans celle lignée puisque c’est l’expressivité de la peinture qui prime, dans un espace où la couleur est la pour sa qualité inhérente.
Des sources d’inspiration, au sens classique du terme, Serge Fauchier n’en a donc pas, ou du moins ne sont-elles pas à chercher dans des territoires identifiés. « Mon travail se produit depuis son commencement dans le cadre d’une interrogation et d’une mise à l’épreuve des façons de faire et des contenus de la peinture. Je dirais que je joue beaucoup avec le hasard et l’attente. Je fais confiance à ce que laisse apparaître mon travail. Des formes se font et se défont au gré des réalisations, certaines sont abandonnées, d’autres reconduites parfois et séries. L’idée se constitue progressivement au for et à mesure que le travail lui donne prétexte et corps. J’aime dire que je travaille à rebours. J’accorde souvent intérêt et confiance à des modes opératoires et des façons de faire dont les marques et les effets sont souvent négligés ou du moins peu considérés. Ainsi, récemment, j’ai développé mes travaux dans la prise en compte des traces de repentirs et d’effacements. Des actions telles que enlever, rassembler, superposer sont appliquées à la peinture, devenues constitutives de mon travail, m’ont permis de lui donner les formes nécessaires pour déplacer mon regard ». Comme le précisait Yves Michaud à l’occasion d’une exposition de l’artiste, « les peintures de Serge Fauchier sont des peintures d’absorption, de concentration et de répétition. Leurs couleurs sont riches de qualités contradictoires elles sont subtiles, sans artifice, banales, travaillées et retravaillées jusqu’à une richesse sans apparat. A force de recouvrement, de jus passés les uns sur les autres, l’artiste atteint une complexité de nuances qui passent les unes dans les autres, qui varient avec notre distance à la toile ou l’angle de vue et l’incidence de la lumière. Leur tonalité générale est le plus souvent sombre et sourde. (…) Le travail de la surface engendre les lignes et le rythme de la peinture (…). La légèreté de la couleur va de pair avec cette économie de moyens pas d’effet de pète ou de barbouillé, pas d’épaisseurs, pas d’ajouts, plutôt une série de retenues et de soustractions paradoxalement obtenues à partir de tous ces voiles qui se superposent et de se conjuguent ». « Depuis quelques mois, ajoute Serge Fauchier, mes peintures se constituent différemment des précédentes, avec une prise en charge plus grande du dessin et de le ligne, dans leurs capacités à produire de la couleur Même si formellement ces travaux apparaissent comme différents de ceux qui les précédent, ils ne se situent pas moins dans le même espace de réflexion sur la peinture, développent avec d’autres moyens ce que ces derniers ne pouvaient sans doute atteindre »’.
A propos de l’oeuvre
Cette oeuvre récente de Serge Fauchier capte l’attention par sa couleur dominante, le violet. “Les couleurs posées en nappes ont été repoussées vers les bords latéraux de la toile, de façon à évider le centre, néanmoins marqué des traces des enlèvements successifs, et à charger les bords de la somme des retraits. Cette toile s’inscrit dans une série de travaux entamés an 1999, faisant appel à des modes opératoires similaires”.
FAUCHIER Serge
7 rue Charles Gounod
66000 Perpignan
Tél. 06.08.78.75.55
serge.fauchier@wanadoo.fr