Sa biographie
Née en 1956 en Cornouaille. École d’Arts Appliqués de Plymouth (GB).
Licence d’Arts plastiques à la Central School of Art and Design de Londres (GB). Vit et travaille à Montagnac-La-Crempse (24).
Expositions personnelles (sélection)
2016 Galerie l’App’Art, Périgueux (24).
2014 Jardin Pêcheur Périgueux ;
Bibliothèques de Saint-Pierre-d’Eyraud et de La Force (24).
2012 Autour du Chêne Mussidan (24)/Maison du vin des Côtes de Bourg.
2011 Galerie d’art Gisèle Veyrié,
Saint-Yrieix-la-Perche/Médiathèque de Prigonrieux (24).
2010 Galerie de la maison, Jane Morely Champagne Vigny.
2009 Galerie Atelier Contempora, Ribérac (24).
2007 Galerie Hors Saisons, Périgueux (24).
2004 Arbres, collages illustrants des poèmes, Limeyrat (24) ;
Jour de Fête, Saint-Félix-de-Villadeix (24).
2003 Illustrations d’un conte, Bibliothèque de Bergerac (24).
Expositions collectives (sélection)
2010 Avec Marie-Claude Picollier, Office de Tourisme, Issigeac (24).
2009 Avec Philippe Neveu, Château d’Excideuil (24).
2003 Galerie Saint Pierre, Limoges (87).
1989 Château de Duras (24).
1988 & 1989 Château du Perrier, Castillones (47).
1987 “Artitude”, Salon de l’Orangerie, Bergerac (24).
Son univers
L’oeuvre d’Helen Hill se situe résolument dans la vie et la continuité du quotidien. Originaire de Cornouaille, l’artiste a trouvé en Périgord, où elle vit depuis 1985, une nature fertile pour son inspiration, une campagne où il fait bon vivre. Comme les saisons, elle fonctionne par cycles et multiplie les créations au printemps, en réponse à une énergie vitale. « L’automne est également intéressant pour ses changements de couleurs. Et j’aime l’austérité de l’hiver, avec des silhouettes, des tiges très graphiques, des noirs sur fond blanc. » La nature est une source d’inspiration inépuisable.
La présence humaine ne se ressent pas dans ses oeuvres, « mais les plantes et les arbres sont comme des personnages, j’ai le sentiment d’être entourée d’êtres vivants. » La tempête de 1999 a dévasté l’artiste comme elle a ravagé les paysages périgourdins. « La lumière et l’espace ont changé. Au début, c’était douloureux ; maintenant on perçoit une évolution naturelle, une transformation. » Elle n’est pas une nostalgique, y compris de ses propres oeuvres, qui naissent et vont. « Je suis habituée à déchirer pour reproduire, c’est une évolution naturelle, il faut mourir pour renaître. »
La passion d’Helen Hill pour la nature l’a poussée vers le land art, pour inscrire son oeuvre dans le paysage ; mais si son art s’en inspire, il ne parvient pas à s’y fondre. « Je ne peux qu’agir sur un support plat. » De même, elle a tenté d’incorporer des éléments naturels, feuilles et herbes séchées, mais l’abstraction de ses tableaux ne s’y prêtait pas. « J’intègre maintenant l’empreinte de végétations, que j’ajoute à mes compositions comme une image graphique. J’utilise les herbes pour frotter le papier avec un pastel, ce qui laisse une trace que je déchire et que je colle. »
La technique d’Helen Hill a évolué avec le temps, et avec elle. « On se connaît autrement et on trouve d’autres manières de s’exprimer. L’observation et les priorités changent avec l’âge. » Les paysages aussi. « Je suis encore plus consciente de la nécessité de les protéger. »
L’artiste a découvert le plaisir du geste et s’oriente vers de plus grands formats, des rectangles verticaux. « Quand on déchire, cela change tout : les papiers sont plus grands et cette nouvelle dimension permet de se rapprocher de la souplesse de la végétation, d’une nature où la ligne découpée n’existe pas. L’image finale est plus fluide qu’avant et ressemble davantage à un tableau peint. »
A propos de l’oeuvre
« Je conçois l’art comme une découverte permanente, à l’image de la nature où l’on peut trouver des choses nouvelles à chaque promenade si peu qu’on se donne la peine de
chercher. On peut ainsi trouver de petits détails dans ce tableau, au fil des observations.
Je prépare le papier bien avant de commencer l’oeuvre, du papier souple sur lequel j’applique des gravures, des empreintes ou des taches d’encre. Une fois celui-ci fabriqué, je le déchire pour réaliser mes collages à partir d’un thème ou d’une idée, par exemple l’automne ou la forêt. Le tableau prend vie à partir de l’image que j’ai en tête, mais les graphismes et les papiers me dirigent : comme lors de mes balades, je découvre mes éléments et je construis mon tableau. »