DELAGE Jean – « Branche reflétée »

Sa biographie

Jean DELAGE

Jean DELAGE

Né en 1920 à Saint-Pierre-de-Frugie (24)
École des Beaux-Arts et des Arts Décoratifs de Paris
Vit et travaille à Javerlhac (24)

Expositions personnelles :
Depuis 1947, dans de nombreux lieux d’exposition à Aix-en-Provence (Galerie Les Amis des Arts, Les Designers, Office départemental de la Culture), à Marseille (Galerie La Cimaise, Galerie André Nègre, Galerie Hubert Garnier). Syndicat d’Initiative de Javerlhac, 2001. Galerie Bercker,
Aix-en-Provence, 2003.

Participation à de nombreuse expositions collectives depuis 1947, dont : « Artistes Indépendants Aixois », Aix-en-Provence, 1947. Groupe Art Abstrait, Institut Français Barcelone, 1962. Groupe « Perspectives », Université de Tübingen, Allemagne, 1968.
Musée Cantini, Marseille, 1969. « Lignes Nouvelles », Marseille, 1970. Groupe « Perspectives »,
Aix-en-Provence, 1973.
De nombreuses œuvres dans des collections publiques et privées.

Son univers

C’est sans doute au gré de ses promenades dans les chemins ombragés de son Périgord Vert natal que Jean Delage a pris goût à l’itinérance et développé une curiosité inlassable, une manière différente de voir ce qui nous entoure. De même, et ce n’est pas un hasard, son itinéraire artistique s’apparente à une quête, comme un chemin longtemps cherché, un sentier choisi entre tous qui devient le sien propre, mais qui ne fait pas oublier ceux que l’on a aimés et souvent parcourus. Après des études à l’École des Arts Décoratifs de Paris, où il découvre grâce à ses professeurs – Brianchon, Oudot ou encore Desnoyer – l’art contemporain, Jean Delage s’installe à Aix-en-Provence, où il exerce son métier de professeur d’art plastique.
Parallèlement, ses recherches picturales ne cessent de se développer et il fréquente des artistes tels que André Masson, Tal Coat, Messagier. De son propre aveu, Jean Delage, malgré une production abondante et variée, a mis plusieurs années avant de créer, selon ses propres termes, « une œuvre personnelle », libérée des influences, qui trouve enfin son langage et puisse exprimer le ressenti du peintre, tout particulièrement les sensations multiples que lui procure la contemplation de l’eau et de la nature, inépuisables sources d’inspiration. A partir des années 60, se succèdent ce que Jean Delage nomme des « époques » : aquarelles, toiles soufflées, puis après cette période « zen », purement abstraite, revient l’envie de piocher directement dans la nature, de ramasser des feuilles, du bois, des cailloux, du sable, pour créer des collages, mais aussi des sculptures sur bois.
Pourtant, ce sont dans et par ses huiles sur toile que Jean Delage semble exprimer avec le plus d’éclat son amour de la vie et de la couleur qu’il cherche à transmettre dans une peinture résolument non figurative. Tout l’enjeu est là pour lui : sans les ressources de la perspective, le peintre ne traduit plus la profondeur mais l’espace.

Un espace qu’il faut structurer, loin des repères de la peinture traditionnelle, loin d’une vision réaliste, où n’apparaissent plus ni sol, ni ciel, mais un autre monde. Par le choc des couleurs, vives, toutes d’ombres et de lumière, l’artiste doit parvenir à une sorte de tension, où l’œil du spectateur plonge, s’immerge et se perd, au propre comme au figuré. Les paysages aquatiques, les rivières profondes, tranquilles ou écumantes deviennent partie intégrante d’une vision toute personnelle, qui isole et recrée les richesses de la nature, en saisit les mouvements, les vibrations, dans une spontanéité que n’altèrent pas les très nombreux travaux préparatoires, photos, aquarelles, croquis s’effaçant devant le bonheur de l’artiste, « pour qui la peinture doit être une fête pour l’esprit et pour les yeux ».

A propos de l’oeuvre

Branche reflétée – 1991
Huile sur toile
100 X 65 cm
Oeuvre acquise par le Conseil départemental de la Dordogne en 2005

« La peinture de Jean Delage se rapproche d’une certaine forme d’abstraction lyrique qui traduit un univers de formes et de sensations tout en rappelant un certain graphisme extrême-oriental, voire chinois. Les oeuvres expriment la méditation, le silence et le calme intérieur avec l’enchantement de la couleur pure. L’eau est un des thèmes de prédilection de Jean Jelage. L’eau, mais aussi les reflets, les souches, les mousses et les poissons(…) Pas de perspective, pas d’horizon, mais un mouvement, une sensation, une ambiance généreuse qui nous plongent dans une vision dépassant les limites du tableau. » (M. Bercker)