REY Brigitte – « Strates »

Sa biographie

Brigitte REY

Née en 1948 à La Rochelle (17)
Licence d’histoire de l’art
Vit et travaille à La Bachellerie (24)
Création dun atelier de sculpture sur métal, avec Sylvie Camus an 1985.

1er Prix de la Ville de Talence avec Sylvie Camus, Sculpto-Peinture.
Second Prix du symposium de sculpture de Périgueux. le prix du Rotary Club des objets d’Art.

 

Commande d’un mobilier urbain de la Mairie de Périgueux — Péribus.
Création d’un espace Flamenco au Café de Madrid à Paris pour la Banque Indo-Suez.
Création du Trophée de la Truffe de Platine organisée par France-Inter. Commande d’une sculpture Europe pour le Parlement Européen.

De nombreuses expositions en France, aux USA, en Allemagne et au Japon.
Animations d’ateliers pédagogiques préhistoire, art pariétal et sculpture.
Fait partie cie nombreuses associations dont: Art et Métiers en Périgord, Artistes et Artisans en Sarladais, APRASAQ Bordeaux.

 

Son univers

En 1985, Brigitte Rey rompt définitivement avec son passé et part s’installer en Dordogne, qu’elle connaît depuis l’enfance. Ce retour aux sources lui permet alors de se consacrer pleinement à la peinture et surtout à la sculpture. Il est vrai qu’elle avait déjà découvert grâce à un ami fondeur la fascination du métal en fusion. Dès lors, elle se passionne pour cette technique et pour le maniement de la baguette de bronze, ce “crayon liquide” qui sert à fondre, à relier deux métaux entre eux et à les unir définitivement. Elle découvre alors la liberté que permet la malléablilté des métaux en fusion, pour obtenir formes et volumes. Dans l’extrême précision du geste, se concentre toute l’énergie de la création. Brigitte Rey travaille toutes sortes de métaux le cuivre, le laiton, acier, le maillechort (un alliage de nickel, de cuivre et de zinc) qu’elle soude avec ses chalumeaux. Elle manie avec la même passion des acides, qui, une fois mélangés, confèrent à ses créations des teintes de bruns, de noirs, de rouges, de bleus. Si ses travaux tendent davantage vers l’abstraction, ils s’inspirent pourtant beaucoup de la nature, de la terre, de la végétation, de l’eau et des paysages qu’elle rencontre. Elle s’interroge dailleurs sur la notion de créativité, qui est pour elle, toute relative, toute l’abstraction et toute la figuration se trouvent déjà dans la nature, et c’est le regard que l’on porte sur elle qui fait exister différemment la fleur, l’arbre que l’on observe ou la terre que l’on foule. Ses sculpto-peintures, réalisées sur du contreplaqué marin, combinent à la fois les deux techniques — peinture et sculpture — mais aussi cette double approche du monde et de sa représentation. Mariant acrylique aux métaux les plus divers, Brigitte Rey crée des univers qui empruntent souvent leur thème à la nature, et combinent utilisation des couleurs, souvent vives, travaillées en dégradés, avec des lignes qui rythment le tableau. Explicitées par les titres des oeuvres, les formes laissent suggérer la présence de personnages, d’animaux, de fleurs, mais s’inspirent aussi de concepts plus abstraits ou d’impressions provoquées par un paysage ou par la musique. Les métaux s’intègrent alors à la composition pour lui donner vie et structurer l’espace.
Le parcours artistique de Brigitte Rey ne serait pourtant pas complet si l’on omettait de parler de l’atelier de sculpture qu’elle a créé dès son arrivée en Dordogne, en 1985, avec Sylvie Camus. Bon nombre de leurs créations sont réalisées à quatre mains et portent leur signature commune RUYC. Les sculptures nonumentales, en particulier, sont toujours l’aboutissement d’un travail à deux. Leur complémentarité leur donne la chance, rare, de pouvoir s’exprimer à part entière dans une démarche où chacune trouve sa place et saccomplit grâce une confiance mutuelle, au sein d’un véritable dialogue ininterrompu depuis vingt ans.

 

A propos de l’oeuvre

Strates – 2003 – sculpto-peinture
73 X 84 cm

Cette oeuvre est caractéristique des sources d’inspiration et de la technique de l’artiste pour la réalisation de ses sculpto-peintures. Strates est la vision revisitée et réinterprétée des falaises tombant à pic dans la Dordogne, où semble inscrite l’histoire de la terre, dans l’accumulation de couches successives, dans les recoins échappant à la pleine lumiére où se devinent des abris jadis peut-être habités. Brigitte Rey a d’abord travaillé le fond du tableau — un contreplaqué marin — avec de la peinture acrylique avant de coller plusieurs baguettes d’acier La tonalité d’ensemble de l’oeuvre, qui privilégie les bleus, lui confère un climat particulier, sombre et mystérieux, tandis que le positionnement des baguettes met en évidence l’impression de verticalité et de torce que dégage le paysage.