CAMUS Sylvie – « Knossos »

La biographie de l’artiste

Sylvie CAMUS

Née en 1960 à Paris

École Supérieure des Arts Appliqués et Métiers d’Art, Paris
Graphiste et chef de studio dans de nombreuses agences de publicité à Paris de 1978 à 1985. CAP de soudure
Vit et travaille à La Bachellerie (24)

Création d’un atelier de sculpture sur métal avec Brigitte Rey en 1985.
1er Prix de la Ville de Talence avec Brigitte Rey. 2e Prix du symposium de sculpture de Périgueux. 1er prix du Rotary Club des Objets d’Art. Réalisation d’une sculpture pour la CAF, Périgueux. Commande d’un mobilier urbain, Péribus, Périgueux. Création d’un espace Flamenco au Café de Madrid à Paris. Création de trophées (Truffe de Platine de Périgueux, Jumpings internationaux). Réalisation d’une sculpture Europe pour le Parlement Européen. De nombreuses expositions en France, aux USA, en Allemagne et au Japon.

L’univers de l’artiste

Par sa formation à l’École Olivier de Serre, Sylvie Camus a acquis une solide formation en histoire de l’art et a pu s’initier à bon nombre de techniques. Durant une quinzaine d’années, elle a exploré toutes les possibilités de la peinture à l’huile, à laquelle elle a fini par renoncer au profit de l’acrylique, non sans avoir trouvé les astuces lui permettant d’obtenir relief et épaisseur dans la réalisation de ses toiles. Lorsqu’elle peint, Sylvie Camus travaille à l’instinctif, maniant directement le pinceau, la spatule ou la brosse. Ses couleurs privilégiées sont les trois primaires de base, le bleu, le jaune et surtout le rouge.

Entre l’abstraction et le figuratif, elle donne vie à ses sujets favoris :
paysages, bestiaire, mais aussi personnages dont elle saisit les silhouettes et restitue le mouvement, en les plaçant dans un univers pictural aux couleurs riches, éclatées qui recrée une autre réalité.
Sylvie Camus continue également à pratiquer l’aquarelle sur ses carnets de voyage et réalise également des collages, où elle utilise cuirs et papiers. Mais le travail artistique de Sylvie Camus ne s’arrête pas là, elle qui se vit autant peintre que sculpteur. La sculpture a longtemps été pour elle une activité qu’elle ne pouvait pratiquer qu’en extérieur, travaillant la pierre ou le bois. Sa rencontre avec Brigitte Rey, à Paris, a été déterminante, autant dans son cheminement personnel que dans l’évolution de son parcours artistique. En s’installant en Dordogne et en créant l’atelier RUYC, avec Brigitte Rey, Sylvie Camus se lance pour de bon dans la sculpture et part à l’assaut du métal. Pour parler de cette technique, elle utilise d’ailleurs les mêmes termes que Brigitte Rey et parle du chalumeau comme d’un crayon, avec lequel elle peut donner libre cours à son bonheur de dessiner à la fois dans l’espace et en volume.

Si Brigitte Rey crée plus volontiers des œuvres abstraites, Sylvie Camus reste souvent proche du figuratif. Elle puise son inspiration dans le monde animal, pour donner naissance à un immense bestiaire où se côtoient chevaux, taureaux, oiseaux, mais aussi scènes ou personnages, dont certains sortent tout droit de la mythologie. Dans l’atelier commun, Sylvie Camus expérimente toutes les possibilités d’alliages des métaux, en assemblant, soudant, et en créant par la recherche de l’équilibre entre le plein et le vide des sculptures aux volumes parfaitement maîtrisés dont elle parvient à restituer l’énergie, le mouvement, les tensions et le plein épanouissement dans l’espace.
Les grandes sculptures sont souvent réalisées à deux, Brigitte Rey maniant acides et patines pour retrouver une grande variété de couleurs et parachever l’œuvre. Depuis plusieurs années, Sylvie Camus a été très régulièrement sollicitée pour répondre à des commandes qui lui permettent d’aller plus loin dans ses recherches, à la fois artistiques et techniques.

Le savoir-faire de l’atelier et l’éclectisme de leurs créations ont entraîné les deux artistes vers de nombreuses réalisations : sculpture monumentale, trophées, mobilier urbain aussi bien en France qu’à l’étranger.

A propos de l’oeuvre

Knossos – 2004
Sculpture laiton acier
85X100 cm
Oeuvre acquise par le Conseil départemental de la Dordogne en 2005

Avec cette sculpture en laiton, soudée au bronze, puis patinée et polie, Sylvie Camus a donné vie à un personnage dont le nom renvoie au mythe crétois du Minotaure, terrassé par Thésée grâce à l’ingéniosité d’Ariane. L’artiste a symbolisé le fameux « fil » d’Ariane en travaillant par bandes de métal, jouant entre le plein et le vide, entre la pose pleine d’assurance du personnage, parfaitement proportionné, et l’étrangeté de sa présence, de son enveloppe, de sa matérialité, qui en font un être à part entière, à mi-chemin entre l’homme et l’animal.