BAPPEL Vincent – « Sarlat #5 »

Sa biographie

Vincent BAPPEL

Né en 1975 à Périgueux (24)
Licence d’arts plastiques
Vit et travaille à Thenon (24)
Expositions personnelles : Galerie L’Atelier, Périgueux, 2001. « D’art et d’eau fraîche », Musée du Périgord, Périgueux, 2003. Galerie L’App’Art, Périgueux, 2005.
Expositions collectives : Marchés de l’art Arte Fact, Agen. Journées des peintres, Payzac. Deambul’Art, Bergerac, 2001, 2002, 2003, 2004. Galerie Courants d’Arts, Angoulême, 2002. Espace AG2R, Bordeaux, 2005.
Interventions en médiation culturelle dans le domaine scolaire et périscolaire.

Son univers

En s’engageant dans des études d’arts plastiques, Vincent Bappel renoue avec des explorations plastiques déjà abordées dès l’enfance. Le travail qu’il entreprend alors sur les habitats nomades révèle et concentre les
thématiques qui l’accompagnent depuis longtemps : son goût pour la nature, pour l’architecture, pour les constructions réelles ou imaginaires, pour les matériaux qui les composent, pour les territoires lointains. C’est par ses créations plastiques que Vincent Bappel va alors explorer, s’évader, entamer un véritable parcours artistique.
Le travail pictural, tel un fil conducteur, s’impose alors et s’oriente vers la transposition artistique d’un mode de vie, le nomadisme, mais aussi des matériaux et des textures utilisés pour la construction des tentes nomades.
A l’intérieur d’un cadre précis, d’un format qu’il s’impose, le carré, Vincent Bappel fait de ces contraintes les ingrédients obligés d’une recherche picturale abstraite qui raconte l’ailleurs, les métissages, les rencontres. La toile est ce territoire délimité à l’intérieur duquel l’aventure commence, les liens se créent, les expériences s’additionnent et se multiplient ; les techniques sont en parfaite adéquation avec le propos : les toiles deviennent le support d’un « patchwork » de tissus découpés, cousus ensemble, souvent superposés qui recréent les notions d’espace, de volume, de perspective où l’artiste pratique ensuite des ouvertures, comme autant de « fenêtres » permettant à la fois de suggérer un ailleurs et d’entrer plus avant dans le tableau. Comme il l’explique, « les limites entre ces espaces se manifestent à l’aide de grattages ou d’incisions dans la peinture.
Elles viennent, du fait de leurs présences dans la peinture, confirmer ou contredire la présence d’une forme. Parfois certaines incisions n’apparaissent que pour relier certains éléments du tableau, pour les associer. Je tente alors de mimer la couture et le lien », une manière pour lui de matérialiser la symbolique de l’isolement, de l’arrachement puis du lien retrouvé. Dans ces constructions abstraites, dont Vincent Bappel nous livre ainsi les clés, certains ont cru voir des évocations de paysages, de villages nord-africains, dont les ocres se confondent avec la terre sous les trouées de ciel bleu.

De cette ambiguïté, qui n’était pas voulue, l’artiste a joué, notamment dans son exposition au Musée du Périgord, où il a alors sciemment mélangé maquettes de tentes nomades, tableaux et photos afin de créer l’illusion et faire se confondre l’art et laréalité. Dans le choix de ces matériaux, Vincent Bappel s’est donné également des contraintes pour lui indispensables. Outre les peintures, les colles, il utilise des pigments naturels et beaucoup de brou de noix qui rehausse les ocres et les bleus. Il s’agit là encore « d’élaborer un processus de création lié à la mémoire de la peinture, au recouvrement ou encore à la transparence ». Outre son travail pictural, il n’est pas étonnant que Vincent Bappel se soit aventuré vers des expériences de land art avec d’autres artistes, où il a pu approfondir son travail sur les nids, autres types d’habitats qui le passionnent depuis longtemps.

Il s’intéresse actuellement au thème de la cage, sujet qui là encore semble faire le lien entre son intérêt pour la nature, l’habitat et la mise en espace et en scène d’un environnement reconstitué, à la fois fermé et ouvert sur le monde.

A propos de l’oeuvre

Ces trois pièces résument, selon Vincent Bappel lui-même, les différentes étapes de son évolution artistique. Le tableau central, dans les ocres, par la composition, la mise en forme, l’agencement des éléments picturaux, peut être considéré comme le plus ancien, mais symbolise aussi, d’où sa place centrale, une certaine continuité, une permanence.
Les deux autres toiles marquent une évolution incontestable avec l’apparition de la fenêtre qui s’ouvre, par la composition plus décalée et la mise en valeur des tissus et des coutures volontairement plus apparentes.
La technique reste celle utilisée par l’artiste depuis ses débuts un morceau de toile, rigidifié avec un liant constitue le fond du tableau. L’artiste e privilégié le brou de noix, élément constitutif essentiel dans la recherche des couleurs, des tons, de leur nuance et de leur subtilité, puisqu’il intervient sur un mélange de pigments de couleur, provenant pour certains du Maroc, contribuant à créer ces architectures d’ombres et de lumière, espaces limités où pourtant l’oeil se perd.

BAPPEL Vincent
La Bossenie Basse
24210 THENON

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