La biographie de l’artiste
Bernard BOULANGER
Né en 1939 à Paris (75)
Décédé
CAP Dessin Industriel (sélectionné par le Ministère de la Culture à Bruxelles (1975)
Vit et travaille à Saint-Léon-sur-Vézère (24)
Principales expositions et réalisations :
Mairie de Montignac, 1987.
Chambre de Commerce et d’Industrie, 1997. Théâtre de Périgueux, 2004 et 2005.
Exposition Art et Matière, 2005. Sanilh’Art, Notre Dame de Sanilhac, 2006.
Photographe de plateau pour le tournage des « Enfants de Lascaux » 1987, de « L’Orange de Noël » 1996, de « L’Enfant des terres brunes » 1997. Lauréat Concours Vallée Vézère. Ilustration de revues diverses ( Terre du ciel, l’Ecran Fantastique ).
Univers de l’artiste
Au gré d’un itinéraire au premier abord atypique, Bernard Boulanger n’a cessé d’explorer des formes d’expression et des techniques artistiques multiples où perdurent cependant des constantes dans ses sources d’inspiration, son goût pour le dessin qu’il pratique depuis son plus jeune âge.
Privilégiant la peinture pendant de nombreuses années, Bernard Boulanger expose également en Belgique ses créations de bijoux en argent. Sa rencontre avec un photographe professionnel va orienter sa démarche vers cette technique qu’il pratique pour créer des œuvres personnelles et qu’il exerce aussi dans un cadre professionnel. Ses préférences vont alors vers le noir et blanc.
Travaillant dans le monde de l’édition et dans l’événementiel, Bernard Boulanger découvre l’informatique, dont il va expérimenter les nombreuses possibilités graphiques, trouvant alors pleinement son mode d’expression à travers les possibilités presque infinies que lui offre l’ordinateur. Bernard Boulanger peut ainsi utiliser sans restriction les techniques qu’il possède déjà – maîtrise du trait, travail sur la photo – mais aussi explorer les multiples combinaisons des logiciels, des palettes graphiques, des outils mis à sa disposition, pour entreprendre une démarche de création correspondant parfaitement à ses sources d’inspiration.
Contrairement à la photographie que l’artiste trouve un peu trop « statique », la création informatique permet non seulement de retravailler des photos, de les superposer pour aboutir à une image originale, mais aussi de s’engager dans l’élaboration d’une œuvre dans laquelle l’artiste peut évoluer longtemps, laissant libre cours à son imagination, explorant et créant en même temps. Bernard Boulanger renoue alors avec la thématique fantastique qu’il avait déjà mise au centre de sa création picturale.
Cette attirance pour l’anticipation et la science-fiction qui a influé très tôt sur ses goûts littéraires peut à nouveau s’épanouir complètement : l’artiste crée des paysages fantastiques, aux ambiances lunaires, aux atmosphères sidérales, continuant d’explorer toutes les gammes de couleurs à sa disposition, expérimentant leurs associations, travaillant tantôt dans des dominantes ocre puis s’aventurant vers les bleus, avec le même esprit d’ouverture, dans une perspective d’évolution et de découverte permanentes. Pour Bernard Boulanger, l’art est une manière de créer des univers autres, de voyager dans des mondes imaginaires dans lesquels il souhaite emmener les spectateurs de ses œuvres, leur laissant à chacun le choix de l’interprétation.
Actuellement, en effet, Bernard Boulanger a abandonné le figuratif : ses premières créations, dans un style japonisant, comportaient beaucoup de personnages ; ses compositions actuelles s’engagent dans le non-figuratif. Afin de faciliter leur circulation et leur présentation, Bernard Boulanger fait transférer et coller tous ses tirages sur des supports bois. Si le travail de conception et la réalisation de telles créations exigent beaucoup de patience et de temps, ils ne sauraient pour autant éloigner l’artiste de la nature, qui demeure pour lui une précieuse et indispensable matière première.
Il continue en effet à faire des photos en extérieur, que ce soit en Dordogne ou en Bretagne, engrangeant ainsi sans a priori des éléments, des matériaux qui vont s’organiser peu à peu, constituant le ferment nécessaire de la création à venir.
A propos de l’oeuvre
L’oeil du cyclope
2004 – Photographie, création laminée sur bois
40 X 70 cm
Oeuvre acquise par le Conseil départemental de la Dordogne en 2007
Cette œuvre est à replacer dans la série des œuvres non-figuratives de l’artiste. Ce sont des photos de rochers qui ont servi de base au travail de création.
Bernard Boulanger a ensuite superposé et retravaillé les photos, en jouant sur les couleurs, pour aboutir à une composition évoquant un mouvement tournoyant, un effet de profondeur qui invite le spectateur à se projeter au centre d’une spirale dont on ne sait si elle conduit vers des mondes souterrains ou si elle focalise notre champ de vision sur une cavité qui pourrait appartenir à une créature vivante.