Di METAL Marco – « Don Quimijote »

Sa biographie

Marco Di METAL

Né en 1966 à Paris (75)
BEATEP, activités culturelles et d’expression, option arts plastiques
Vit et travaille à Grand-Brassac (24)

Conception et réalisation d’iInstallations visuelles et de performances :
« Blues Passion », Cognac, 1998 à 2002.
« Faites de l’Art », Aubeterre 2001 à 2006.
« Les sarabandes des Bouchauds », Rouillac 2002 et 2005.
« Sanilh’art », Notre-Dame-de-Sanilhac, 2004, 2005 et 2006.
« Les Métallies « , Saint-Aubin de Lanquais, 2006.
« Les Cigognes en Fête », Echillais, « 35h à la fenêtre », Saintes, « Festival Art Présence », Meschers, 2007.

Son univers

« Créatif Tout-Terrain », comme il se définit lui-même, Marco diMétal est à l’opposé de l’image de l’artiste reclus dans sa tour d’ivoire. Ses aventures artistiques sont multiples : théâtre et spectacles de rue, performances, installations et expositions de ses œuvres, le plus souvent dans des lieux non référencés, avec le souci et l’envie de partager ses émotions artistiques, de privilégier la rencontre directe avec les gens.
Volontairement accessible, disponible, Marco diMétal expose peu dans les galeries et affiche une nette préférence pour des sites « iconoclastes ».
Pour compléter son portrait, on pourrait ajouter qu’il est musicien à ses heures, amateur de BD, dessinateur, intervenant artistique et plasticien. Pourtant, dans ce parcours global – l’artiste ne dissocie pas ses multiples activités – apparaît une constante, affichée, revendiquée : exprimer et susciter des émotions, réinventer à partir de matériaux communs, qu’ils soient concrets ou abstraits.

Cette démarche s’affirme avec force dans ses sculptures composées d’objets pour lesquels Marco diMétal avoue une vraie passion : passion pour l’objet en tant que tel, pour sa « signifiance universelle », mais aussi pour sa forme, pour ce qu’il suggère. L’objet en fer, objet de prédilection, est d’autant plus intéressant qu’il garde la connotation forte du feu, de ce passage d’un état à un autre, et qu’il conserve cette énergie dont il est toujours forgé et empli. C’est en général une série d’objets, trouvés dans un lieu donné, dans une ambiance spécifique, qui déclenche un scénario.

En les manipulant, en les retournant, en les « laissant respirer », les objets suscitent l’imaginaire, appellent à eux d’autres objets, renaissent tout à coup et entament une nouvelle vie. Depuis quelques années, Marco diMétal, comme l’indique assez bien son nom d’artiste, est un « sculpteur-ferraille ». Si les objets en métal ont sa préférence, c’est qu’ils ont, pour la plupart de ceux qu’il utilise, une dimension esthétique, historique. Conçus et créés par l’homme, beaucoup en sont le prolongement et ont été façonnés à l’image de l’être humain, comme le vélo, dont l’artiste se sert très souvent pour créer des sculptures humanoïdes.

A travers ces objets de la vie de tous les jours, qui pour certains sont les témoignages encore présents de métiers disparus, Marco diMétal fait ainsi le lien entre un passé commun et une réappropriation artistique et contemporaine qui, loin d’être seulement individuelle, conserve des résonances susceptibles de toucher tout un chacun. Dans ses créations, l’artiste garde à l’esprit cette volonté de syncrétisme, fusion cohérente d’éléments, de symboles communs à tous, avec lesquels il réinvente de nouvelles mythologies, de nouveaux héros.

Dans son travail de sculpteur et de plasticien, comme dans toutes les activités artistiques auxquelles il se consacre, Marco diMétal veut rester avant tout un créateur décalé et poétique d’émotions même fugaces, mais suffisamment fortes pour perdurer bien après l’instant où elles ont été provoquées.

A propos de l’oeuvre

Don Quimijote
– 2002 – Sculpture (assemblage d’objets divers) –
80 x 80 X 40 cm
Oeuvre acquise par le Conseil départemental de la Dordogne en 2007

Les objets qui composent cette sculpture ont tous été trouvés dans une grange. Comme à son habitude, l’artiste s’est laissé inspirer par leurs formes, leurs volumes. C’est le rabot, en l’occurrence, qui a suscité le nez et la bouche. A partir de là, la « construction » d’un personnage s’est enclenchée avec les fourches, une marmite, son couvercle qui devient un chapeau, et bien d’autres éléments qui par le travail du sculpteur donnent ainsi une véritable expression au personnage et suggèrent même les éléments d’une histoire.

Le titre de l’œuvre, allusion humoristique à la figure littéraire mondialement connue, induit une situation dans laquelle ce nouveau héros pourrait bien être en train de cuire dans une marmite. Yeux exorbités, sourcils préoccupés, bouche ouverte, moustache à la Dali, dents en avant dans une sorte de rictus, bras tordus dans une attitude de catastrophe, tous ces éléments concourent à susciter notre imagination et redonnent soudain vie à des objets voués à l’oubli.

atelier-aleatoire@libertysurf.fr