MOCCETTI Jean-Pierre – « Sans titre N°1 »

Sa biographie

Jean-Pierre MOCCETTI

 

Né en 1939 à Périgueux (24)

Vit et travaille à Terrasson – Lavilledieu (24)

 

 

 

 

Principales expositions personnelles :

Musée des Beaux-Arts, Libourne, 1988. « Balises et Miroirs », Salle Renaissance, Bordeaux, 1990. Pavillon Culturel et Chais du Château, Monbazillac, 1996. Chapelle Saint-Libéral, Brive, 1997.

Principales expositions collectives :

Château de Hautefort avec M. Peytral, M. Loth et J.P. Missof, 1984. « Balises », Musée d’Art Contemporain, Grand Palais, Paris, 1988.

Autres manifestations ou prestations:

« Les peintres en vitrines », Le Bugue, 1982. « Lascaux Aller Retour », Galerie d’Art Contemporain, Périgueux, 1998. Nombreuses interventions en milieu scolaire, auprès d’enfants handicapés et en milieu hospitalier.

 

Son univers

Dans toutes ses créations, et en particulier dans sa peinture qu’il définit comme informelle plutôt qu’abstraite, Jean-Pierre Moccetti puise d’abord son inspiration dans la couleur. « Je crois essentiellement aux forces de la couleur, explique-t-il. A partir de là, je construis des structures qui s’articulent sur différents modes : plans, volumes, assemblages… Ces structures peuvent faire l’objet d’expositions ou d’installations, tenant compte des éléments d’architecture et de l’atmosphère du lieu ». L’énergie vitale qui se dégage des toiles, l’envie toujours intacte de créer, qui fait dire à l’artiste qu’il est encore « un jeune peintre » s’expliquent peut-être en partie par la singularité d’un parcours aux étapes souvent difficiles. Grisé dès l’enfance par les couleurs, auxquelles il s’essaie dès qu’il le peut, l’artiste fait des croquis et dessine, mais tout en gardant secrète cette attirance qui l’impressionne et qui l’inquiète comme s’il craignait de s’y livrer entièrement. L’émotion, suscitée par les reproductions de grandes œuvres picturales que lui fait découvrir son père, renforce et alimente encore ce qu’il ne veut pas entrevoir comme une vocation et qu’il vit comme un immense désir inassouvi. Il pressent les conséquences d’un tel engagement et sait qu’il lui manque encore la force, la détermination, le travail indispensables à cette activité qui le prendra tout entier. Les années, les rencontres, les encouragements vont peu à peu triompher des dernières réticences. Ce chemin, que Jean-Pierre Moccetti qualifie lui-même de « douloureux », est pourtant fondateur ; l’artiste aborde de multiples techniques : pastel, lavis, gouache, aquarelle, acrylique. Il admire Rothko, Soulages et surtout Tàpies qui sont comme autant de bornes sur sa route. Il peint, surtout des aplats, aborde les couleurs mais n’y plonge pas encore, les teintes sourdes de ses toiles en témoignent. Il faudra encore du temps pour libérer les couleurs, les écritures enfouies, pour les exprimer enfin sur les toiles, « balises » précieuses qui structurent l’espace et qui sont les repères de l’artiste. La palette des couleurs change, des rais de lumière viennent éclairer, dynamiser la toile, tels de grandes trouées de vie qui peuvent maintenant s’exprimer, éclater au grand jour. D’autres matériaux – papier journal, sciure de bois – apparaissent et les balises prennent du volume. L’apport graphique a permis à l’artiste de franchir une étape essentielle. Les formats, très variés, témoignent aussi de cette évolution : les toiles s’élargissent et la surface, plus grande, permet de travailler l’horizontalité. Depuis plusieurs années, Jean-Pierre Moccetti anime régulièrement des ateliers avec des enfants et des handicapés. Il intervient également dans le service de pédiatrie de l’hôpital de Brive. Ces expériences sont primordiales pour l’artiste qui, plus que les discours autour de son œuvre, recherche à travers la création, l’échange et la compréhension mutuels. Il n’est jamais aussi heureux que lorsqu’il parvient à provoquer, à libérer cette énergie créatrice qui permet à chacun de trouver son langage, sa gestuelle et ses propres balises, franchissant ainsi une étape capitale dont il connaît la valeur et les vertus pour avoir mis si longtemps à les trouver et à les accepter.

 

A propos de l’oeuvre

Sans titre N°1
2006 – Peinture acrylique sur 2 panneaux de bois
144 X 72 cm

« … Entre lignes majeures, si verticales, si horizontales à la fois, le choc des couleurs devient une véritable force, accentuant l’amplitude de la toile. La ponctuation d’une multitude de petits signes, sorte d’écriture personnelle, adoucit l’ensemble et apporte une sensation de fluidité… Art conceptuel ou simple toile, le mouvement est toujours omniprésent, sorte de virtuosité, de respiration souple. » (Guilène Proust – Revue Volume Art N°10, 1998)