Sa biographie
Née en 1969 à Hokkaido (Japon)
Diplôme de la section sculpture de la Faculté des Arts Plastiques de l’Université de Tokyo Zokei, Japon
Diplôme de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris, diplôme de la section multimédia de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris
Ecole des Beaux-Arts, Sarajevo
Vit et travaille au Japon et à Saint Cyprien (24)
Principales expositions personnelles :
Jeune Création, 2000, Espace Eiffel Branly, Paris, « 1 Deart Equation Family », Galerie Kaos, Paris, Biennale d’Art Contemporain MANIF, Nîmes, « Ma vie à deux », Hôtel de France, Paris, 2000. « Printemps Japonais », Galerie du Musée Vivant, Foëcy, 2001. Biennale d’Art Contemporain MANIF, Nîmes, 2002. « De la maternelle aux Beaux-Arts », Saint-Cyprien, « L’art est ouvert », Sarlat, 2006.
Editions : Publication d’un livre pour la jeunesse « mon caillou » avec Xavier L’homme co-auteur, 2005.
Son univers
Dès sa plus tendre enfance, Fumi Ogasawara passe de longues heures à dessiner et la voie artistique dans laquelle elle va s’engager devient très vite, selon ses propres termes, une « évidence ». C’est donc tout naturellement qu’elle présente avec succès le concours d’entrée à l’Ecole des Beaux-Arts de Tokyo. Dans l’obligation de choisir une discipline artistique, elle opte pour la sculpture, qu’elle pratique de longues années sur des supports variés, dans le cadre d’un enseignement dont l’académisme bride ses envies d’explorer d’autres pistes artistiques. Partant pour l’Europe, elle parcourt l’Espagne, l’Italie et la France dont elle visite les nombreux musées avant de décider de s’installer à Paris. Lorsqu’elle présente le concours d’entrée aux Beaux-Arts, elle ne sait que quelques mots de français, mais son press-book parle apparemment pour elle puisqu’elle est sélectionnée et admise. L’éloignement de son pays natal, la barrière de la langue et quelques difficultés d’adaptation bien compréhensibles n’ont pas raison de son envie de trouver sa place et de s’intégrer au plus vite. C’est aussi pour elle la nécessité de réfléchir à son avenir artistique. Elle abandonne la sculpture, se tourne vers le multimédia et suit les ateliers d’Annette Messager et Barbara Leisgen. Après l’obtention de son diplôme, Fumi Ogasawara entreprend une démarche toute personnelle, multipliant les expositions individuelles et collectives, ce qui l’amène à se définir aujourd’hui comme une « plasticienne illustratrice » puisqu’elle conjugue création artistique dans le domaine plastique et le domaine littéraire. Depuis 2000, l’artiste élabore des séries de petits formats où apparaissent des cœurs, tels d’heureux leitmotive formant une chaîne ininterrompue faisant fi des frontières en tout genre. Ces « cœurs » peuvent être des créations spontanées que le regard aiguisé de l’artiste repère à présent de plus en plus aisément et photographie. Les photos sont ensuite transférées sur du tissu, puis l’artiste « retravaille » chaque petit format en brodant les contours du cœur afin de lui donner du relief, mais tout en légèreté et en discrétion. Loin de l’exercice de style, cette aventure artistique traduit les aspirations et le positionnement de Fumi Ogasawara qui a délibérément choisi de proposer une vision différente du monde, faisant oublier les aspects négatifs de nos sociétés que les artistes contemporains dénoncent si souvent et avec raison. C’est le « côté lumineux » de l’humanité, comme elle le dit si joliment, qu’elle souhaite éclairer au travers des milliers de clichés qu’elle engrange, sans compter ceux qui lui parviennent d’amis et de visiteurs qui, touchés par son œuvre, enrichissent sa collection. Fumi Ogasawara souhaite à présent travailler sur des formats plus grands et des séries thématiques, qui lui permettraient de nous faire découvrir d’autres cœurs, gravés dans l’écorce ou dans la pierre, dessinés au hasard des caprices de la nature ou de nos multiples activités, signaux innombrables souvent invisibles mais révélés par l’artiste comme autant de petites balises rayonnantes de vie et porteuses d’espoir.
A propos de l’oeuvre
Cette série est composée de douze petits formats qui déclinent de façon particulièrement représentative le travail de l’artiste sur la thématique du cœur. Toujours suivant le même procédé, les photos sont transférées sur du tissu et « rebrodées » délicatement. Comme son titre l’indique, cette série donne un aperçu de l’extraordinaire variété des supports, souvent inattendus, qui servent à alimenter la démarche de l’artiste : objets, fruits, lignes naturelles, hasards des formes, sculptures, graffitis, tous en forme de cœur, sont mis côte à côte, affirmant à la fois leur différence et dialoguant pourtant malgré la diversité de leur provenance, comme en témoignent les sous-titres donnés à chacune des créations de la série.