YAKINIKOU – « Mémoires »

Sa biographie

YAKINIKOU

Née en 1953 à Grenoble (38)
Diplôme de l’Institut International de Communication de Paris.
Vit et travaille à Périgueux (24)
Expositions individuelles :
Château d’Excideuil, 2006. Galerie L’Œil en relief, Brantôme, 2007.

Expositions collectives :
Les Halles, Paris, 1997 et 2000. Vallauris, 2003. Sanilh’Art, Notre Dame de Sanilhac, 2006. Festival Mixi-thé, Périgueux, Galerie l’Art Nôtre, Périgueux, Château d’Excideuil, Sanilh’art, Notre Dame de Sanilhac, 2007.

Son univers

Bien avant de consacrer sa vie à la peinture, l’artiste Yakinikou existait déjà dans les sonorités chantantes de ce mot japonais qu’elle s’était choisi. Elle fut en effet très tôt attirée par la culture, la philosophie et l’art japonais avec lesquels elle se sentait en harmonie. Restait à parcourir le très long chemin qui allait lui permettre de se défaire peu à peu de tous les interdits de son éducation. A Barcelone, où elle grandit et dont elle ressent le bouillonnement artistique, elle est certaine de sa vocation mais ne peut vaincre l’opposition familiale. Elle ne reprendra que peu à peu, et par des voies détournées, l’itinéraire qui est le sien mais qu’elle ne s’autorise pas encore à emprunter.
Des rencontres lui permettent de se familiariser avec le monde artistique, puis elle a la chance de pouvoir fréquenter des ateliers, de côtoyer au plus près des artistes en plein travail, de se nourrir de leurs gestes, de leurs techniques. Elle choisit un métier d’art, suit une formation de tapissière d’ameublement, exerce pendant plusieurs années, exposant les autres, créant elle-même mais peu, et ne montrant jamais son travail. A la fermeture de son atelier, elle décide enfin de se consacrer totalement à la peinture.
De ces empêchements successifs, elle a acquis et engrangé une maturité intérieure mais aussi une énergie débordante qui sont la matière même de son expression artistique. « Entre le roc et le nuage », elle aspire au dépouillement, mais a besoin de matières brutes ; elle aime la pierre, le roc, l’acier, la matière en fusion, l’air et l’impalpable, et navigue sans cesse entre ces éléments, créant une peinture rendant compte de ces états de recherche intérieure. Lorsqu’elle tend sa toile, prépare ses pigments en poudre, Yakinikou est déjà en « état de création ». Elle se laisse alors guider de l’intérieur, l’intensité de l’émotion éprouvée se matérialisant en quelque sorte par l’utilisation de couleurs très différentes appliquées par couches, reprises, effacées, mélangées.
Elle y adjoint parfois des basiques comme le blanc et le noir, pour parvenir enfin à une tonalité finale où affleure la densité de l’acte créatif, l’artiste restant à l’écoute d’elle-même, dirigeant et se laissant diriger tout à la fois jusqu’à retrouver cet état intérieur qui s’était installé au tout début du travail. C’est à ce moment précis qu’elle a la certitude que la toile est achevée. Ce besoin d’exprimer ce qu’elle a au plus profond d’elle-même, s’il lui est indispensable, va de pair avec le désir de transmettre et de susciter des émotions et d’aider aussi de jeunes artistes à trouver leur expression personnelle.
Yakinikou sait aussi à quel point le regard des autres est primordial pour continuer dans sa recherche : qu’il soit stimulant ou au contraire dubitatif, il lui donne une humilité indispensable pour considérer le travail de création comme une série d’étapes, qui n’a pas de fin, mais dont chaque toile est un jalon. Ce qui prime aujourd’hui, pour Yakinikou, c’est le bonheur de peindre, bonheur d’autant plus intense qu’il a été empêché, retardé, bonheur qui exige aussi beaucoup d’énergie intérieure, de travail au quotidien et un investissement total. L’artiste a encore tant à exprimer qu’elle est obligée d’apaiser et de canaliser l’énergie créatrice débordante qui bouillonne en elle et ne cesse de faire évoluer son travail.

A propos de l’oeuvre

Mémoires
– 2007 –
Huile sur toile
73 X 60 cm
Oeuvre acquise par le Conseil départemental de la Dordogne en 2007

Comme l’explique Yakinikou, ce tableau « est construit sur l’idée de Mémoires individuelles et de Mémoires collectives plus ‘ancestrales’. Couches terrestres superposées, alluvions déposés laissant apparaître des traces, suggérant une vie, des passages, une interrogation sur deux mondes : le monde terrestre et le monde de l’au-delà.

Image du vase : assimilation symbolique du cœur au vase, vase pouvant contenir ‘l’eau de la vie éternelle' ». Pour cette huile sur toile, l’artiste a préparé ses couleurs « à base de pigments mélangés avec de l’huile cuite » et a superposé plusieurs couches « avec des passages intermédiaires de pigments frottés, pour créer une matière plus dense, plus épaisse, correspondant à la transcription souhaitée ».


yakinikou1@yahoo.fr
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