MANA – « La condition de la femme dans le monde n° 5 »

Sa biographie

MANA

 

 

Née en 1961 à Bessé-sur-Braye (72).
Vit et travaille à Ribérac (24).

 

 

 

 

Principales expositions personnelles et collectives depuis 2007 :

2009 Galerie du Perroquet Vert, Chalais (16) ; Galerie des Arts, Verteillac (24) ; Galerie Amber DH, Bordeaux (33) ; Galerie des 4 Saisons, Saint-Aulaye (24) ; Atelier des Bastides, Monpazier (24) ; DDASS de la Dordogne, Périgueux (24) ; Palais des Congrès, Tautavel (66) ; Castel de Villaclara, Palau-Del-Vidre (66) ; Galerie Artmonti, rue Budé, Ile Saint-Louis, Paris (75).

2007-2008 Atelier Contempora, Ribérac (24) ; Église de Sers (16) ; Galerie Salimonde, Boissezon (81) ; Galerie Kulturgût, Bochum (Allemagne) ; Hommageà Pierre Rapeau, Land Art, Saint-Jory-de-Chalais (24) ; Galerie HarTmonie, Saint-Brieuc (22) ; Salon international d’arts plastiques, Hôtel de Maleville, Sarlat (24) ; Centre culturel de la Halle Aux Grains, La Rochefoucauld (16).

Reçoit le prix de la ville de Sarlat (24) pour la série « La Condition de la Femme dans le Monde ». Référencée dans La Bible de l’Art abstrait, tome 2, Édition Le livre d’art, 2009.

 

Son univers

Peintre-plasticienne autodidacte, Mana pratique une peinture abstraite instinctive qui devient figurative au hasard de l’introduction de signes, silhouettes et formes aléatoires. Enfant, elle découvre dans son environnement familial la peinture et la sculpture auxquelles elle se confronte très jeune dans des ateliers d’artistes. Jusque dans les années 90, elle vit entre Paris et Londres, voyage au Québec et sur le continent africain, intègre des compagnies de danse et participe à des performances mêlant musique, vidéo et Land art.

En 1996, elle s’installe en Dordogne où elle se consacre essentiellement à la peinture. Vassily Kandinsky pour la forme, Nicolas de Staël pour la matière, sont ses références, les maîtres qui guident sa démarche et ne la quitteront plus. Touchée par la condition des artistes femmes dans notre société, elle fonde en 2007 le collectif « Contempora » pour leur donner les moyens d’accéder à la scène artistique contemporaine.

Mana propose sa propre vision des êtres et du monde, dans une peinture vivante, faite de passé, de défauts, de repentirs et d’ajustements, telle que se considère l’artiste elle-même. La peinture à l’huile, forte et vivante, est sa matière de prédilection. Elle la travaille par jeu, confronte des rouges flamboyants et des bleus profonds, tente de nouveaux assemblages. « Il y a l’idée première », explique-t-elle, « l’intervention du hasard, des formes accidentelles. Léonard de Vinci parlait des “formes confuses”, comme les nuages ou les eaux boueuses, pour stimuler l’esprit d’invention…

C’est aussi pour moi l’intention picturale, puis l’actualisation progressive par la maîtrise du geste, puis l’exécution finale en un tableau organisé jusqu’à l’épreuve de sa logique (du tableau) et de ma logique… ». Elle emprunte simultanément deux directions : tantôt elle se tourne vers la figure humaine pour traduire des portraits intérieurs – séries Reflets de vie, Inside/Outside, La Condition de la femme dans le monde – tantôt elle regarde vers l’extérieur à travers les paysages – séries Lignes et paysages, Islands, De bas en haut dans mon village. C’est cette nécessité d’un va et vient du dedans vers le dehors qui explique le choix de ces sujets.
Mana vit la peinture comme un exutoire, un souffle libérateur, une impulsion et un besoin irrépressible qui n’est pas intellectualisé. « Mon tableau touchera par ses résonances avec des hypothèses de sens, mais surtout avec des hypothèses de plaisir que chacun formule en soi – consciemment ou non – et que l’on pourra appeler désirs ».

L’apparente gaieté de la couleur dans ses toiles s’oppose à l’inéluctable chute provoquée par le tourbillon des émotions accumulées lors des épreuves de la vie. Epreuves de femmes donc, comme Artémisia Gentileschi, Frida Khalo ou Louise Bourgeois, à qui elle rend hommage pour leur courage et leur détermination. Une oeuvre dynamique et vibrante par son intrinsèque paradoxe.

 

A propos de l’oeuvre

La condition de la femme dans le monde n° 5 – 2008
peinture huile sur toile, 90 x 40 cm

Mana débute en 2008 une série sur La condition de la femme dans le monde, un thème au coeur de ses préoccupations : soulever la double difficulté à se positionner dans notre société en tant que femme et en tant qu’artiste. Dans chaque tableau, elle confronte une silhouette féminine à son environnement.

Quelques traits et aplats de couleur suffisent pour planter le décor : un immeuble, un minaret, un site industriel ou encore une étendue de glace donnent des indications géographiques.

Ici, de hauts buildings, renforcés par le format vertical et longiligne de la toile, symbolisent le « Nord », les « pays développés, civilisés » qui pourtant semblent absorber la femme qui s’avance vers eux. Le regard du spectateur plonge à sa suite dans un univers bleu, accroche les effets de matière sur ses vêtements, pour ne plus se détacher de sa démarche empreinte de mystère.

Artiste engagée, Mana questionne les fonctions de l’art, qui consisteraient selon elle à « dénoncer les contradictions sociales touchant les femmes et la société en général »