BONDONNEAU Benjamin – « Carré 3 »

Sa biographie

Benjamin BONDONNEAU

Né en 1975 à Sarlat (24).

Diplôme National d’Arts Plastiques et Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique, École des Beaux-Arts de Bordeaux (33).
Vit et travaille à Vézac (24).
Depuis 1998, expositions collectives et personnelles en Gironde et en Dordogne.
2010 Exposition visuelle et sonore L’Arbre ouvert à Sarlat, Saint- Astier, Tursac, Le Bugue (24).
2011 Géographie utopique, projet à trois entrées (peinture, musique, cinéma), Audenge, Domaine de Certes (33) ; Dans le paysage, Montignac (24).

L’univers de l’artiste

Jusqu’en 2009, Benjamin Bondonneau menait en parallèle une carrière de peintre et une pratique de l’improvisation libre en solo ou au sein de plusieurs groupes musicaux.
Avec L’Arbre ouvert, il décide de mener de front recherche plastique et création sonore. Le projet, d’une durée d’un an, lui donne le temps d’élaborer de nouvelles méthodes de travail et des stratégies qui lui permettront d’expérimenter des formes pour créer un lien, qui ne soit ni analogique ni métaphorique, entre ses deux pratiques.
Il ne s’agit pas, en effet, de considérer l’arbre comme un élément du paysage, mais dans sa verticalité immobile, pouvant témoigner d’une histoire, d’un état, d’un environnement.

À travers cette recherche, l’artiste aborde à nouveau, de manière plus frontale, la question de l’espace, qui s’invite dans toutes ses créations. Puisant dans sa connaissance approfondie de l’histoire de l’art, il choisit de s’appuyer, pour L’Arbre ouvert, sur les séries dites « évolutives » de Mondrian réalisées autour de 1910, au moment du post-cubisme.

La volonté de demeurer réaliste impose une approche en trois dimensions à l’intérieur d’un système qui n’en a que deux. Grâce à des combinaisons de facettes juxtaposées, la toile parvient à restituer l’intégralité d’un point de vue, d’une figure, d’une forme ou d’un paysage. Mondrian a travaillé autour de cette approche essentiellement sur les arbres, figures immobiles, éclatées dans l’espace et recomposées.

L’Arbre ouvert aborde cette notion « massive » de la même manière, dans l’atelier et avec le collectage sonore, pour l’ouvrir et l’éclater dans l’espace, avant de la recomposer, tout en imaginant plusieurs types de circulations possibles.

Dans sa peinture comme dans sa musique, Benjamin Bondonneau travaille en effet de manière récurrente sur des éléments éclatés, qui vont ici s’interpénétrer, créer des liens inédits de forme et de fond et raconter ainsi d’autres types de relations non illustratives. En 2011, Benjamin Bondonneau participe à nouveau à un projet en relation avec l’espace et le paysage, Géographie utopique, qui met en jeu trois langages artistiques (peinture, musique et cinéma) au domaine de Certes, en Gironde.
Ce lieu bien réel, imprégné cependant de la pensée de Fourier et d’Élisée Reclus, trait d’union entre l’eau douce et l’eau salée, induit le contenu même du projet : la création d’une cartographie sonore et visuelle, suscitée par la « perception multisensorielle » du paysage, sa géographie et son histoire spécifiques.

Dans le cadre de la prochaine édition d’Onde(s) de choc, événement annuel à l’initiative de l’Agence culturelle Dordogne-Périgord, Benjamin Bondonneau présentera au printemps 2012 une étape de travail de La Ruche à sons, projet en équipe autour de la ruche, des abeilles et de la notion de collectage.
La Ruche à sons est un projet toujours en cours, qui s’enrichit sans cesse des collectages effectués auprès des ruches et des apiculteurs. Autour d’une grande structure en forme d’alvéole et d’autres alvéoles plus petits où s’insèrent des haut-parleurs, il s’agit de faire entendre et de faire voir « l’idée du vibrionnant », en croisant installation plastique, phonographie, improvisation, électro-acoustique et documentaire radiophonique.

A propos de l’oeuvre

Carré 3, série Bruissement, acrylique sur papier, 75 x 75 cm
2009
Oeuvre acquise par le Conseil départemental de la Dordogne en 2011

« 9è Inframonde est l’une des dix compositions illustrant notre façon de voir et d’appréhender le monde à travers le filtre de nos engrammes ». Bernard Maricau s’interroge ici sur l’évolution de la société d’aujourd’hui. Il a utilisé des photographies issues d’un travail sur le body painting, réalisé quelques années auparavant.

Choisissant volontairement des tirages d’après séance, où la peinture commençait déjà à se diluer sur le corps et à perdre ses contours, il a créé une série d’engrammes sur le thème de la renaissance et d’une nouvelle humanité possible, s’extirpant du limon et de l’apocalypse que nous vivons actuellement.

Le 9è Inframonde est l’endroit précis où se jouent à la fois la fin d’un univers et la promesse d’une ère nouvelle, en train d’émerger. Aux deux coins opposés de la toile, deux silhouettes se détachent, séparés par un monde encore informe, où se devinent cependant des lignes verticales, signes d’une architecture humaine en train de se reconstruire.

Dans cet univers organique et monochrome, l’élément humain permet l’introduction de la couleur, comme l’étincelle d’une vie possible.

Benjamin BONDONNEAU
Pech de l’Aze
24220 VEZAC

06.78.19.58.91
benjamin.bondonneau@free.fr
http://www.benjaminbondonneau.com/