FAURE Daniel 2011 – « Les Indécis »

Sa biographie

Daniel FAURE

Né en 1944 à Serain (02).

Vit et travaille à Périgueux (24). Principales expositions personnelles et collectives depuis 2005 :
2005 et 2008 Manifestation internationale d’Art Contemporain PULS’ART, Le Mans (72).
2005 Galerie du Presbytère, Sourzac (24) ; Kafé Art Gallery, Verteillac (24) ; FDAC, Espace culturel François Mitterrand, Périgueux (24).
2005 et 2006 Galerie L’App’Art, Périgueux.
2006 Église de Sourzac (24) ; Galerie des Arts, Verteillac (24) ; Chemins croisés, Saint-Cyprien (24) ; Galerie Cupillard, Grenoble (38).
2007 Galerie par-ci par-là, Lyon (69) ; Festival Mimos, Périgueux ; Galerie de Grancy, Lausanne (Suisse) ; Galerie verbale Le Paradis, Périgueux ; 14è Parcours de l’Art, Avignon (84).
2009 Galerie A7, Auvillar (82) ; Rétrospective, Espace culturel François Mitterrand, Périgueux. 2010 Sanilh’art, Notre-Dame-de-Sanilhac (24) ; Galerie Écritures, Montluçon (03) ; Centre culturel de la Visitation, Périgueux ; Galerie Et tant d’arts, Brive (19).
2010 et 2011 Salon d’Arts Visuels, Poitiers (86).

Son univers

Depuis sa première exposition en 1996, Daniel Faure s’est imposé comme l’un des artistes majeurs du département de la Dordogne. Grâce aux acquisitions du Fonds Départemental d’Art Contemporain en 2002, 2005 et 2011, le public peut découvrir les différentes facettes de son inspiration et de son évolution, dont les fondements sont à chercher dans la magie des signes, le travail de la matière, l’importance de la trace et l’émotion du geste.

Qu’il nous propose son oeuvre au noir d’où émergent par endroits des épaisseurs scintillantes, des calligraphies gracieuses ou des silhouettes évanescentes, ou qu’il nous emmène, comme une invitation au voyage, au coeur de ses foules en marche qui traversent la série des Exodes, Daniel Faure n’en finit pas de surprendre par une inspiration toujours renouvelée.

En 2009, l’exposition rétrospective qui lui est consacrée marque, de son aveu même, une étape « indispensable » dans son itinéraire artistique : moment passionnant, charnière où il a pu montrer et visualiser « d’où il vient, par où il est passé et où il en est », redécouvrir en quelque sorte ses oeuvres grâce au lieu, à l’accrochage, aux échanges avec le public, et du même coup partir dans une nouvelle direction. Durant toute l’année 2010, Daniel Faure se consacre entièrement à l’élaboration d’une série intitulée Les Variations Goldberg, directement inspirée de l’oeuvre de Jean-Sébastien Bach. Plusieurs semaines préparatoires, d’approche, d’écoute, de dessins, d’échanges aussi, seront nécessaires pour entamer le travail plastique par lui-même et aboutir à la création de 10 triptyques, correspondant aux 10 ensembles de 3 variations de Bach, encadrés par deux toiles – l’aria inaugural et final.

Ce travail plastique, particulièrement exigeant, témoigne de la relation de proximité que l’artiste entretient avec d’autres formes de langages artistiques ; ce n’est pas un hasard s’il envisage depuis longtemps un projet de création qu’il souhaiterait mener avec un chorégraphe et un musicien, autour de l’improvisation, de l’écriture et du geste.

Début 2011, Daniel Faure a entamé une nouvelle aventure picturale. Il a apprivoisé l’atelier qu’il occupe désormais depuis plusieurs mois. L’espace dont il dispose, déstabilisant dans un premier temps, a su libérer le geste : il travaille à plat, l’encre de Chine, directement posée sur la toile, pouvant être délayée, étirée, ou appliquée telle quelle, noire et pure. Daniel Faure renoue avec la disponibilité de l’instant : le geste part, l’espace est « occupé », puis la seconde partie du travail commence, non pas dans le jugement, mais davantage dans le ressenti, dans le « laisser faire ».

En 2012, comme un retour aux origines de sa propre recherche, Daniel Faure sera accueilli par le Pôle International de la Préhistoire, pour intervenir dans les écoles et entamer avec les enfants un travail sur la trace. Leurs réalisations seront présentées au public, et une exposition permettra de découvrir ses toiles les plus récentes, qui entrent si naturellement en résonance avec les oeuvres picturales des artistes de Lascaux.

A propos de l’oeuvre

Les Indécis, encre de Chine sur lin, 130 x 162 cm 2011 Oeuvre acquise par le Conseil départemental de la Dordogne en 2011

Cette toile inaugure une série qui a vu le jour dans le nouvel atelier que Daniel Faure occupe depuis 2009.

L’espace est tout à coup plus grand et la lumière du jour s’y répand différemment ; le geste de l’artiste se modifie et s’amplifie, la toile est posée à plat, le blanc s’étale et respire, le dialogue avec l’écriture reprend, plus vivant que jamais, comme empli d’une sérénité nouvelle, riche de toutes les expériences passées.

L’artiste travaille l’encre de Chine avec deux pinceaux, dans un mouvement ample, et les initiales de la signature, en rouge, se déplacent pour contribuer à l’équilibre du tableau. Le titre de la toile, qui oriente le regard, ne s’impose à l’artiste qu’une fois l’oeuvre terminée, comme si les silhouettes, dos à dos, dans une attitude d’attente et d’interrogation, avaient surgi hors de toute volonté consciente.

Pour l’artiste lui-même, c’est le temps du regard posé qui induit une histoire, une situation, dont il appartient toujours au spectateur d’imaginer la suite.


FAURE Daniel
1 av. Daumesnil
24000 Périgueux
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