VILAPLANA-ESTEVE Francisco – Sans titre

Sa biographie

Francisco VILAPLANA-ESTEVE

Né en 1945 à Barcelone (Espagne).

École des Beaux-Arts de La Lonja, Barcelone.
Vit et travaille à Lusignac (24).

Expositions depuis 1966 dans de nombreuses galeries en Espagne, principalement à Barcelone, à Bologne (Italie), à Bruxelles (Belgique), à Papeete et à Rikitea (Polynésie française).

Depuis 1997, nombreuses expositions individuelles et collectives en Dordogne dans des galeries et des lieux d’exposition à Périgueux, Brantôme, Ribérac, Verteillac, Villetoureix, Chapdeuil, Aubeterre-sur-Dronne, Bergerac, Saint-Astier, Bertric-Burée, Quinsac, Lusignac.

2009 Château des Izards, Coulounieix-Chamiers (24) ; « De la couleur au trait », exposition collective, Espace culturel François Mitterrand, Périgueux.

Son univers

Dessiner et peindre malgré tout, garder un parcours exigeant et sans concession, voilà quels ont été les mots d’ordre de Francisco Vilaplana depuis les débuts précoces d’une démarche artistique qui n’a cessé de s’épanouir et de se diversifier au fil des années. Pourtant, rien ne prédisposait le tout jeune catalan à devenir l’artiste qu’il est aujourd’hui.

Jeune adolescent, alors même qu’il doit travailler pour subvenir à ses besoins, il ne cesse de dessiner, observant et reproduisant sans effort tout ce qui l’entoure : objets, passants, paysages… Plus tard, il suit les cours aux Beaux-Arts de Barcelone, parcourt inlassablement les musées, comme il continuera à le faire durant de nombreuses années, et découvre des peintres comme Fortuny, Isidro Nonell, ou encore Ramon Casas, grand dessinateur, peintre et affichiste, qui demeure encore aujourd’hui l’une de ses références. Être peintre s’impose à lui, d’abord comme un défi à relever face à la toile blanche.

En 1966 – il a vingt ans – Francisco Vilaplana expose déjà dans une galerie de Barcelone. C’est pourtant à Londres que l’attend un nouveau choc esthétique lorsqu’il découvre Les Époux Arnolfini, le fameux tableau de Van Eyck, maître absolu de la peinture à l’huile, qu’il est l’un des premiers à utiliser. Francisco Vilaplana oriente alors sa démarche vers une technique plus rigoureuse, aussi bien dans la maîtrise du pinceau et de la couleur que dans la composition de ses tableaux.
Il travaille plusieurs années pour une galerie, connaît le succès et la reconnaissance : ses toiles, qui s’inscrivent surtout dans une esthétique surréaliste, sont si bien accueillies que les commandes affluent. Pourtant, il n’hésite pas à rompre avec un style de vie dans lequel il se sent enfermé.
Ne pouvant se satisfaire d’une carrière qui ne lui permettrait plus de poursuivre sa démarche artistique en toute liberté, il choisit de rester fidèle à son envie de continuer à explorer toutes les possibilités du dessin et de la peinture, au-delà des modes et des diktats. Il part pour la Belgique, expose avec succès à Bruxelles ; il peut à nouveau laisser s’exprimer sa créativité.

Sa production, ses techniques et ses supports se diversifient encore : illustrations, gravures, lithographies, aquarelles. De fait, parcourir l’oeuvre de Francisco Vilaplana, c’est découvrir un artiste en prise avec les grands courants picturaux qui ont marqué le XXè siècle. Paysages, nus, natures mortes, toiles abstraites, figuratives, oniriques, collages, sont autant d’interrogations sur le visible, la réalité, scrutée sous tous ses aspects, au gré des surprises et des aléas de la vie.
Durant son séjour en Polynésie, Francisco Vilaplana trouve de nouvelles sources d’inspiration dans la lumière presque aveuglante, la végétation luxuriante, les coquillages, les cailloux et les nacres. Tout éveille en lui cette envie de relever de nouveaux défis artistiques. Ces éléments vont influer un certain temps sur son oeuvre ; ainsi, le bleu intense des cieux polynésiens semble imprégner encore une série consacrée au nu féminin, alors même que l’artiste est venu s’installer définitivement en Dordogne.

Depuis 1997, Francisco Vilaplana vit à Lusignac, où il a installé son atelier, continuant à peindre et à dessiner, et expose régulièrement dans de nombreux lieux du département. Il crée aussi au sein d’un atelier collectif, où il rencontre d’autres peintres, faisant partager son expérience, travaillant sans a priori, disponible au monde et créant, inlassablement, spontané et libre comme au premier jour.

A propos de l’oeuvre

Sans titre, collage, technique mixte sur contreplaqué, 150 x 120 cm
2010
Oeuvre acquise par le Conseil départemental de la Dordogne en 2011

Cette oeuvre est née à même le plateau d’une table de fortune en contreplaqué, sur laquelle travaillait Francisco Vilaplana : il y découpait des papiers de différents formats, qu’il badigeonnait de peinture, pour créer des tableaux.
Se servant des cadres laissés de manière aléatoire sur la table une fois les papiers prélevés, l’artiste a collé ses propres dessins, donnant naissance à une oeuvre à part entière.

Comme souvent chez Francisco Vilaplana, la spontanéité du geste est privilégiée et la technique, loin de la brider, est mise au service de l’inspiration du moment.
Du hasard est née cette première oeuvre qui a suscité l’envie de créer, sur le même principe, mais sans systématisme, d’autres collages, sur un support identique, autour d’autres constructions aléatoires.


Francisco VILAPLANA-ESTEVE
Puygaud
24320 LUSIGNAC
05.53.90.49.71
francisco.vilaplana-esteve@orange.fr