HOSSFELD Paul – « Paysage II »

Sa biographie

Paul HOSSFELD

Né en 1978 à Berlin (Allemagne).

Diplôme national d’art plastique et Diplôme national supérieur d’étude plastique – École supérieure des Beaux-Arts de Toulouse.

Vit et travaille à Berlin.

Principales expositions et festivals vidéo :

2010 Reality Remains # II, Centre culturel de Bergerac (24). 2007 Land(e)scape E4, Berlin. 2006 Retour de Chine, Musée d’art moderne et contemporain, Toulouse (31) ; Land(e)scape, Galerie Tenzor, Ptuij, Slovénie ; Galerie A+A, Venise, Italie.

2005 Oui, Tank Loft, Chongping, Chine. Résidences, workshops, conférences : 2009/2010 Écritures de lumière, Lycée viticole de Bergerac (24) ; résidence au Sichuan Fine Art Institute et conférence Landscape, Jiaotong University, Chongqing, Chine.

2004 workshop Desert, ESBA, Nabeul, Tunisie.

2003 workshop Das Offene Bild, Bauhaus-Universität, Weimar, Allemagne.

 

Son univers

Le peintre ne doit pas seulement peindre ce qu’il voit devant lui, mais ce qu’il voit en lui-même. (Caspar David Friedrich)

Le travail de Paul Hossfeld, photographe et vidéaste, s’inscrit depuis ses débuts dans une double lignée : le romantisme allemand, dont il cite un des peintres les plus emblématiques, Caspar David Friedrich, et la photographie de l’Ecole de Düsseldorf qui refuse toute narration et effet de fiction, en recherchant une pure dénotation de l’état des choses.
Cette démarche est visible dans Warriors, série de portraits en pied de jeunes adultes qui font face à l’objectif, debout, mains le long du corps. Jouant à la fois sur la similitude de la prise de vue et les particularités de ses modèles, Paul Hossfeld souhaite, comme il le dit lui-même « capter le sentiment d’une génération en images », la génération des années 80, dont il fait partie, qui s’accroche comme elle peut à ses rêves et à ses valeurs. « Le guerrier, explique l’artiste, n’a pas de visage précis, pas de métier ou de situation particulière.

C’est une certaine attitude qui le définit ». Dans la série Symétries (2005-2009), « Paul Hossfeld est à la recherche d’un paysage idéal qu’il s’efforce de répertorier et de mettre en valeur par un cadrage symétrique de deux faces qui se répondent. Le regard est là, face à un paysage sans fausse note, posé devant nous et qui apparaît presque irréel tant il est parfait dans sa construction. Ces moments de réflexion sur le paysage ont toujours constitué des passages importants dans le cheminement créatif de l’artiste. Le fondement de cette relation au paysage est la vidéo intitulée Between two rivers. Il s’agit d’un paysage imaginaire, d’un panorama en boucle sur 380°.
Tournée dans le Sud-Ouest de la France, cette vidéo mène l’artiste au fin fond des vallées pyrénéennes. L’image nous entraîne dans un entre-deux où le souffle de la vie est comme ralenti par une image – boucle, qui ne constitue, finalement, qu’une fenêtre sur ce paysage et un passage d’un médium de création vers un autre, c’est-à-dire de la vidéo vers la photographie.
Cette recherche se complète par la série intitulée Reality Remains # II, réalisée au cours de la résidence au lycée viticole de Bergerac, en 2010, dans le cadre du programme Écritures de Lumière. Paul Hossfeld a pu poursuivre son travail autour du paysage en retrouvant un environnement qui lui est familier depuis son plus jeune âge.

En jouant avec des éléments marqueurs du paysage et les repères classiques de la lecture de celuici, il réapprend à notre regard à s’amuser avec les indices clés dissimulés dans l’image. Il nous propose sa construction mentale de l’espace contemplé et aborde le travail photographique tel un peintre qui applique par petites touches sa palette de couleurs.
Il ne reste alors plus que des traces, des indices, des leurres qui nous emmènent, dans un jeu sans fin, dans le rapport entre la réalité et nos imaginaires d’un paysage que nous côtoyons au quotidien ». (Damien Couëlier)

A propos de l’oeuvre

Paysage II, tirage photo numérique, collage diasec, 150 x 100 cm
2010

Cette photographie fait partie de la série Reality Remains # 2, que Paul Hossfeld définit comme « une recherche sur l’image mentale du paysage idéal ».

La prise de vue se situe à l’instant même du lever du soleil.

« La contemplation et l’acte photographique se font au moment d’un passage entre le nocturne et le diurne, au cours duquel les formes sont peu distinctes et que le regard peine à faire la différence entre ce qui relève de la réalité et ce qui est de l’ordre du rêve.
Tel un Turner à la découverte d’une vallée de la Loire embrumée, le photographe capte ces moments d’une intensité picturale forte avec des couleurs saturées, puissantes qui nous transportent vers un monde parfois féerique ». (Damien Couëlier)