La biographie de l’artiste
Formation de styliste modéliste, Paris Institut Modéliste (75). Vit et travaille à Tourtoirac (24).
Principales expositions depuis 2010 : Festival de la pluie, installation d’art contemporain sur 14 communes de Normandie ; Le songe d’un faune/le faune d’un songe, avec « La Dérobée », Sainte-Orse (24) ; La Belle au bois rêvant, Acte I scène III, avec « La Dérobée », Maison de retraite et collège de La Coquille (24).
La Belle au bois rêvant Acte I, scène II, Saint-Jean-d’Estissac et Fouleix (24), dans le cadre de L’Art est dans ma nature. 2011 4 couleurs, Pôle Expérimental des Métiers d’Art, Château de Nontron (24) ; Hache Q.E., association Grandeur Nature, installations land art, ancien camp militaire de la communauté de communes Causses et Rivières (24).
L’univers de l’artiste
Après une formation de styliste modéliste, Lydie Clergerie a d’abord travaillé dans l’industrie textile pendant plus de 10 ans, où elle s’est spécialisée dans la création et l’impression de tissus, puis en tant que styliste dans la création de vêtements.
Lorsqu’elle décide de s’installer en Dordogne, Lydie Clergerie met son talent au service d’associations de théâtre amateur, pour lesquelles elle crée des costumes de scène, une activité qu’elle souhaitait exercer depuis longtemps.
En parallèle, Lydie Clergerie rejoint le collectif d’artistes « La Dérobée » à Sainte-Orse, avec lequel elle continue à s’investir aujourd’hui, dans des projets interdisciplinaires innovants : création de structures métalliques « habillées », expositions itinérantes conçues comme des scénographies de décors et de costumes, telles que La Belle au bois rêvant ou encore Le songe d’un faune/le faune d’un songe, en 2010. Grâce à ces réalisations collectives, Lydie Clergerie enrichit sa propre création au contact d’autres techniques, d’autres matières et d’autres artistes ; ainsi, pour La Belle au bois rêvant, elle s’inspire d’une tapisserie de Catherine Libmann, dont elle fait « sortir » les personnages.
Comme pour beaucoup de ses créations, elle utilise de nombreuses matières, des tissages, de la soie, de l’organza, du tulle qu’elle peut « sculpter » à la façon d’une écorce, faire bouillonner, tuyauter, ligaturer, déchirer, brouillant les pistes, créant l’illusion d’autres matières. Les costumes, partie intégrante d’une installation plus vaste comprenant des décors, des tapisseries, des sculptures, des céramiques, sont exposés sur une scène et suggèrent aux spectateurs une histoire, en faisant appel à l’imaginaire.
Lydie Clergerie travaille également la céramique depuis plus de quinze ans. Le travail de la terre lui permet « d’arrêter le mental », et l’oblige à un état de concentration qui lui est nécessaire. Elle anime d’ailleurs plusieurs ateliers de modelage à Excideuil avec des enfants, des adultes, et bientôt des personnes âgées, privilégiant le partage et l’expérimentation.
Dans son travail personnel, Lydie Clergerie a centré sa recherche autour du pied et de la chaussure, éléments qu’elle relie à la silhouette et au vêtement. Plus symboliquement, le pied et la chaussure évoquent également son cheminement d’artiste, moteur de sa recherche, cheminement intérieur, mais aussi dans la nature et la forêt, lieux de prédilection, où elle est à l’écoute d’elle-même et de ce qui l’entoure.
Là encore, par sa manière de manier l’argile, Lydie Clergerie rend possible l’illusion de la fusion des matières, créant une continuité entre ce que nous croyons être la solidité du bronze, la finesse d’un tissu de dentelle, les surfaces tourmentées d’une écorce d’arbre et l’affleurement d’un épiderme, la douceur d’une peau.
Poursuivant son compagnonnage avec les troupes de théâtre amateur, Lydie Clergerie continue à répertorier les vestiaires de costumes de scène existants sur la Dordogne, avec l’objectif de centraliser ces précieuses ressources. Elle met aussi son talent de créatrice de costumes de scène au service de plusieurs compagnies de théâtre professionnelles.
A propos de l’oeuvre
Ces trois chaussures véhiculent à la fois la fragilité, par le travail de la céramique, et la solidité dans l’ancrage au sol par l’utilisation des clous en guise de talons. Le travail d’assemblage des matières est ici spécifique : Lydie Clergerie travaille par des pressions, des mouvements qu’elle va donner à la terre, acceptant et recherchant la part d’aléatoire, sans croquis préalable.
Elle fait ensuite des patines avec des oxydes de fer noirs ou rouges. « Pas de trois évoque l’action du déplacement, du cheminement, de l’errance, et interroge sur la question du lieu : où est-ce que je vais ? Est-ce que je reste ici ou bien je vais ailleurs ?
Il représente les étapes différentes et successives où se mêlent les périodes de repli sur soi, d’inertie, et les périodes d’avancées, d’évolution dans une dynamique du déplacement.
Ces souliers sont fragiles, en équilibre, à la recherche d’un lieu. Dans son ouvrage Errance, Raymond Depardon évoque la quête du lieu acceptable, pour devenir, après déambulation, la quête du moi acceptable. Pas de trois est le début d’un voyage, à la recherche de ce lieu acceptable. ».
Lydie CLERGERIE
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