Sa biographie
Né en 1982 à Périgueux (24). Master Arts plastiques, DESS Cinéma audiovisuel, École Supérieure d’Audiovisuel, Université Toulouse Le Mirail (31).
Représenté par la galerie EXPRMNTL, Toulouse. Vit et travaille à Castelnaud-La-Chapelle (24) et à Toulouse (31).
Principales expositions :
2005 Forum de l’image, Jusqu’ici tout va bien, Espace III Croix Baragnon, Toulouse (31).
2006 Open bar-vidéo, Espace III Croix Baragnon, Toulouse.
2007 A saucerful of secret, galerie EXPRMNTL, Toulouse. 2008 Simple futur-futur simple, galerie EXPRMNTL, Toulouse.
2009 Stretched out on a ugly dog résidence à l’atelier No Country, avec Charlotte Cazal et Chloé Cassagne, Liège (Belgique) ; Graphéine, centre d’art contemporain La Fabrique, Toulouse ; 2010/11 Anarchitectures, galerie EXPRMNTL, Toulouse.
2011 Super Show exposition collective au M3, Montignac (24).
Son univers
Malgré de nombreuses expositions et installations, Pierre-Marie Péquignot place sa création artistique actuelle dans une démarche de recherche, qui lui permet de découvrir de nouvelles techniques et de nouveaux moyens d’expression.
Sa formation universitaire, avant tout théorique, si elle nourrit sa réflexion et son questionnement, n’a pas comblé son intérêt et sa curiosité pour les supports et les matières. Les séries qu’il entreprend sur une thématique donnée sont pour lui l’occasion de s’essayer à des modes d’expression nouveaux et de chercher conseil auprès d’autres artistes ou d’artisans, pour résoudre des questions de mise en oeuvre de ce qu’il a imaginé, une façon bien à lui de continuer ses apprentissages.
De fait, Pierre-Marie Péquignot, dès la première année de ses études, a déjà une production personnelle et cherche des lieux d’exposition. Il fait du collage urbain, du graffiti, de la peinture, sur de très grands formats, et cette prédilection pour des créations de type fresques, qui peuvent être réalisées à même le mur, est toujours d’actualité dans sa pratique actuelle. Il découvre des artistes qui l’intéressent, le poussent à continuer dans sa recherche : Robert Rauschenberg, l’un des plus grands représentants de l’expressionnisme abstrait, Andy Warhol et Tom Wesselmann, figures du pop art, et des peintres contemporains comme Raphaël Zarka, qui travaille sur le paysage urbain.
Peu à peu, les directions dans lesquelles il oriente sa démarche, amènent Pierre-Marie Péquignot à réfléchir sur la notion de territoire – l’individu dans le territoire, l’individu en tant que territoire – ainsi que sur la fiction et la narration, à travers de nombreux médiums, comme la peinture, la sculpture, la vidéo, ou des installations, qui conjuguent et mêlent tous ces moyens d’expression. Pierre-Marie Péquignot travaille beaucoup sur l’espace et investit aussi des lieux ouverts, des paysages, où il installe temporairement ses oeuvres. La notion de mise en scène est toujours importante dans son travail ; elle passe, entre autres, par le brouillage des échelles : les installations, présentées grandeur nature, peuvent exister sous forme de maquettes, comme pour interpeller le spectateur, modifier et renouveler son regard sur un paysage vidé de sa substance, et plus largement sur un système de références qui impose une seule vision des choses.
La cohabitation insolite d’éléments disparates appartenant à des univers différents contribue à cette remise en question et confère aux oeuvres une poésie qui a à voir avec le monde perdu de l’enfance, la construction souvent impossible d’abris et de refuges au sein du paysage. L’artiste s’investit beaucoup dans des projets collectifs qui dynamisent sa création, et travaille régulièrement en résidences. Ses oeuvres s’organisent autour de séries qui témoignent de ses recherches du moment mais ne sont jamais closes : Landscapes, Abris, Darkness delight, font appel à des matériaux, des techniques toujours très variés, qui vont permettre de nouvelles expérimentations, avec leur part de jeu et de risque, mêlant réalité et fiction. Sa dernière série en cours d’élaboration La Densité des Utopies est un travail qui cherche, à travers des matériaux, à donner une densité à une absence.
Les photomontages et les dessins pourront devenir des installations de grandes dimensions, confrontant le spectateur à des volumes, fragments d’un non-lieu, soudain visible dans l’espace.
A propos de l’oeuvre
« Cette pièce a d’abord été pensée comme une grande tapisserie aux motifs de sous-bois pour l’exposition Anarchitectures en 2010.
Il s’agissait alors d’un dessin à l’encre de Chine sur papier de grandes dimensions (500 x 200 cm).
À la manière des cabinets de curiosités, cette « tapisserie » en noir et blanc punaisée au mur, fragment d’un ensemble, questionnait la notion de décor et de mise en scène dans la pratique de l’installation.
J’ai longuement décliné ce motif presque romantique du sous-bois en l’intégrant dans ma recherche artistique sur les utopies, le territoire et l’individu, pour en faire une sorte d’image d’Épinal de ma pratique.
Ce diptyque présente une image et son reflet qui, à une différence près, sont identiques. C’est sur cette différence que repose l’oeuvre, en effet une partie de l’image est absente ; c’est sur ce vide que se construit un questionnement sur le rapport du regardeur à l’oeuvre. »