ANTHOINE Jérôme – « L’air du vent »

Sa biographie

Jérôme ANTHOINE

 

Né en 1966 à Meudon (92).
Diplôme de l’Académie Charpentier et de l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art de Paris.

Vit et travaille à Périgueux (24).

2010 Itinéraire d’art, Saint-Alvère (exposition collective).

2011 Balade en Terre d’Artistes #1, Périgueux.

2012 Balade en Terre d’Artistes #2, Périgueux ;
Médiathèque – Artothèque, Trélissac.

 

Son univers

Après des études d’arts appliqués et un court passage dans le graphisme et la publicité, Jérôme Anthoine quitte Paris pour entamer une carrière de peintre. Sans précipitation, l’artiste laisse mûrir son travail. Exposant peu et observant beaucoup, il trouve progressivement le langage plastique qui lui est propre. Aujourd’hui professeur, l’artiste se nourrit de chaque expérience de la vie pour enrichir son oeuvre qu’il développe en parallèle. Toute sa réflexion repose sur l’idée que la création ne peut se faire que dans l’union des oppositions. En lien direct avec la naissance de l’humanité, l’artiste fait ce constat de la dualité de la vie. Même en remontant jusqu’à l’origine du monde, l’être et le non-être demeurent toujours les deux principes fondateurs, sur lesquels l’artiste base toute sa création. Utilisant différents médiums, Jérôme Anthoine applique ce postulat en travaillant par superposition et en jouant avec les images. Les objets banals de la vie de tous les jours sont ses sujets favoris. Procédant par jeux graphiques et par décalages, l’artiste essaie de « rendre visible l’invisible » et de susciter l’intérêt du spectateur pour ce qui lui paraît d’ordinaire le plus insignifiant. Cette volonté de « montrer ce qu’on ne voit pas » relève d’une conception militante du rôle de l’artiste qui, dans un souci de partage, se doit d’apporter une vision nouvelle de la réalité. Cet émerveillement pour les choses qui l’entourent se retrouve également dans les textes de Jérôme Anthoine. Construits à l’image de sa photographie et de sa peinture, ceux-ci sont réalisés par rebonds. À la manière d’un « cadavre exquis », l’artiste joue avec les mots, leurs sens et leurs sonorités et crée des assemblages inattendus. Conscient de l’incompréhension qui peut naître parfois de la mauvaise interprétation d’un mot, Jérôme Anthoine s’amuse à démonter cette « matière infinie » et bouscule les conventions. L’artiste travaille avec ce qui l’entoure et affectionne les matériaux simples, comme l’illustre sa peinture. Réfutant l’opposition entre l’abstrait et le figuratif, il s’attache à peindre la réalité, en essayant de « fournir de l’énergie à une matière ». Soucieux de son rôle « d’éducateur du regard », il souhaite déclencher une réflexion chez le spectateur, afin que celui-ci entre en interaction avec ce qui se passe sur la toile. Lucide quant à la réception de son oeuvre, il espère néanmoins entrer en résonance avec le spectateur, même si cet écho n’apparaît que plus tard. Sa démarche est autant une quête qu’une mission : observer encore et toujours, pour mieux nous inciter à regarder autrement, sans limite aucune.

 

A propos de l’oeuvre

« Jouant avec la complémentarité des couleurs et des formes, Jérôme Anthoine réalise une oeuvre où chaque élément se répond. Les flèches blanches et noires indiquent la direction des vents, mais peuvent également symboliser le jour et la nuit ou encore le peuple blanc et le peuple noir. Ces oppositions, matérialisées par les différentes formes représentées sur le tableau, ont pour l’artiste un caractère universel. Le masculin, sur la partie haute, est figuré par un carré bleu, le féminin par une forme rose, dans la partie basse. La composition du tableau joue elle aussi sur les oppositions : comme jetés sur la toile, dans un apparent désordre, les éléments se combinent pour donner l’illusion d’un savant pêle-mêle.L’artiste travaille de préférence avec des matériaux et des matières simples, voire « pauvres », qui font partie de son quotidien. Il essaie de leur redonner de la noblesse, leur insufflant une énergie nouvelle qui dynamise l’oeuvre, lui donne vie et mouvement. »