BONDONNEAU Benjamin – « Géographie utopique »

Sa biographie

Benjamin Bondonneau

Né en 1975 à Sarlat (24).
Diplôme National d’Arts Plastiques et Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique, École des Beaux-Arts de Bordeaux (33).
Vit et travaille à Vézac (24).

2010 Exposition visuelle et sonore L’Arbre ouvert, Sarlat, Saint-Astier, Tursac, Le Bugue.
2011 Géographie utopique, projet à trois entrées (peinture, musique, cinéma), Audenge, Domaine de Certes (33) ; Dans le paysage, Montignac.
2012 La Ruche à sons, Onde(s) de choc, Espace Culturel François-Mitterrand, Périgueux.
2013 Travaux pour la revue Sédiments 1, Autour de La Boétie.

Acquisitions publiques :
2009, 2010 Fonds Départemental d’Art Contemporain, Dordogne. Acquisitions privées en France et en Allemagne.

Univers de l’artiste

Depuis quelques années maintenant, Benjamin Bondonneau mène de front ses recherches plastiques et sonores au travers de projets complexes. Les réalisations s’enchaînent, se superposent souvent. Avec Géographie Utopique, l’artiste s’est entouré de musiciens, d’un cinéaste et d’un écrivain afin de donner naissance à une création exigeante autour de la question de l’utopie. En résidence sur le domaine de Certes pendant près d’un an et demi, l’artiste s’est immergé dans ce lieu si particulier. Les oeuvres qui en découlent, peinture, musique et film, permettent à l’artiste de repenser l’acte de création. Il est important, pour lui, que chaque langage puisse trouver sa place et que chaque artiste puisse estimer « le bon écart » par rapport aux autres.

Ce projet a ainsi permis aux artistes de penser la question de l’intervalle. Parallèlement aux enregistrements sonores réalisés directement sur le site, Benjamin Bondonneau a travaillé pendant près d’un an dans son atelier, pour produire l’oeuvre qui devait compléter le projet. Procédant toujours par série, l’artiste considère que chaque toile doit, à la fois, « générer son propre espace », et entrer en relation avec les autres. La question de l’espace sous-tend en effet toute la réflexion de l’artiste. Qu’en est-il de l’espace entre les oeuvres, entre les individus ? « Quelles sont les règles que l’on se donne pour le respecter ? » Ces interrogations relèvent d’un véritable acte politique pour l’artiste. Il est parfois difficile de trouver le « bon écart », de savoir se situer par rapport aux autres. Peut-être faudrait-il alors « réinventer le modèle » ? L’artiste semble ainsi repenser ces formes de création à chaque nouveau projet. La Ruche à sons, dont le travail a débuté avec la résidence de recherche à l’Espace Culturel François Mitterrand en 2012, est en perpétuelle évolution. Créées autour des abeilles, les premières réalisations ont vu le jour avec Onde(s) de choc. Plaçant l’abeille au coeur du projet, cette oeuvre transversale croise des préoccupations environnementales, sociétales et artistiques. Diffusée et pourtant toujours en production, cette création se réinvente au cours de chaque nouvelle résidence. Après l’OARA (Office Artistique de la Région Aquitaine) en février 2013, puis une résidence à Toulouse, la Ruche à sons nous dévoilera très prochainement sa forme aboutie. Simultanément, l’artiste a initié un autre projet : ARR SUITE, qui a fait l’objet d’une présentation publique début 2014. Conçue autour de l’univers du peintre Jean Degottex, l’oeuvre, qui évoque l’absence et la disparition, réunit plusieurs pièces : une création musicale, composée, entre autre, de bruits de papiers, de textes, et d’une série de pièces en zinc. Pliées, ces oeuvres évoquent le changement d’état, la déchirure.

Soucieux de produire des « objets complets », Benjamin Bondonneau reste très exigeant et précis. Donnant beaucoup d’importance à la valeur documentaire, l’artiste laisse une grande place à l’écrit et pense ses modes de diffusion. Considérés comme des « outils politiques », ces projets illustrent ses partis pris et ce qu’il souhaite défendre. Inlassablement, Benjamin Bondonneau imagine d’autres formes de création, des productions ouvertes, étanches, pouvant être réinterprétées, de nouveaux « espaces de contacts et de recouvrements ».

A propos de l’oeuvre

Oeuvre acquise par le Conseil départemental de la Dordogne en 2013

Géographie Utopique est un vaste projet de création, réalisé sur un lieu exceptionnel : le domaine de Certes en Gironde, sorte de ferme coopérative et communautaire, créé par Ernest Valeton de Boissière, grand adepte du fouriérisme et de son phalanstère. Constituée de peintures, de musique et d’un film, l’oeuvre est construite autour du concept de l’utopie. Benjamin Bondonneau a réalisé à cette occasion une série de toiles où des croix, peintes à l’acrylique, recouvrent des cartes Taride.

La pièce musicale, composée par Jean-Yves Bosseur est interprétée par le Quatuor Cassini. Enfin, le film de Sébastien Betbeder, Sarah Adams, raconte l’histoire d’une femme qui revient sur les lieux de son enfance. Une véritable circulation s’opère entre les arts. Parvenant à atteindre « l’intervalle juste », les différents langages artistiques s’interpénètrent.

Benjamin BONDONNEAU
Pech de l’Aze
24220 VEZAC

06.78.19.58.91
benjamin.bondonneau@free.fr
http://www.benjaminbondonneau.com/