LIBMANN Catherine – « Papier »

Sa biographie

Catherine LIBMANN

Née en 1959 à Antony (92). École de danse contemporaine Françoise et Dominique Dupuy (1977 1979).
Stage de perfectionnement en tapisserie haute lice Manufacture royale des Gobelins (1989).
Licence conception et mise en oeuvre de projets culturels Aix-Marseille
(2001).
Vit et travaille à Sainte-0rse (24).

Installations et oeuvres in situ, résidences d’artiste :

2009-2010 Tournée européenne ArTapestry II, de la Suède au Musée de la tapisserie contemporaine d’Angers.

2011 Enlacements, Domaine de Restinclière (34) ; Passe-Ports méditerranéen, Villa du Roc Fleuri, Cap d’Ail et Arboretum du Roure (06).

2012 Palimpseste dans le cadre de Papier d’art, papier de Couze, Couze-et-Saint-Front. 2013 Matrice, Triennale internationale d’art textile, Moonrain, Québec.

Expositions personnelles :

2007 Desherbage, La Visitation, Périgueux.

2011 Partitions chorégraphiques, Espace Culturel François-Mitterrand, Périgueux.

Acquisitions publiques :

2009 Fonds Départemental d’Art Contemporain, Dordogne.

 

Son univers

Le langage plastique de Catherine Libmann est multiple. Son goût pour le tissage, la danse et la lecture trouve son origine dans l’enfance. L’artiste a « toujours fait quelque chose de ses mains ». Très jeune, elle suit des stages de tissage, puis, quelques années plus tard, propose des cours de tapisserie. Perplexe quant à l’orientation à donner à sa vie, l’artiste trouve de l’assurance au contact d’artistes, parvient à se « réconcilier » avec elle-même et se tourne vers la danse contemporaine, qu’elle pratique de nombreuses années auprès de grands danseurs. Catherine Libmann ne délaisse pas pour autant la tapisserie et suit des stages de perfectionnement à la Manufacture des Gobelins. Souhaitant acquérir plus de techniques et de vocabulaires, l’artiste se lance dans la création de pièces uniques et réalise sa première série dans les années 1990. Déjà s’affirme l’importance qu’elle accorde à la matière. Une de ses références n’est autre que le peintre espagnol, Miquel Barcelò. Cet artiste protéiforme produit une oeuvre dont la matérialité est palpable : la peinture est appliquée généreusement et des objets sont directement collés sur la toile.
Cet amour de la matière est bien présent dans la démarche de Catherine Libmann : elle travaille avec des créateurs de fils et, depuis trente ans maintenant, accumule des matériaux de toute nature. Éléments d’inspiration, ces fils sont souvent le point de départ d’une création. Le travail de l’artiste naît de l’observation d’une pierre, d’un espace, d’une émotion, d’une interrogation. Progressivement, les impressions engrangées s’organisent pour servir de point de départ à une nouvelle création. Une fois le sujet choisi, chaque fil a un sens, chaque matière, une fonction, et répond à un effet recherché. L’artiste n’est donc pas dans la représentation mais plutôt dans le moment vécu. L’espace de l’oeuvre, l’espace de création, le cadre sont des données importantes dans sa démarche. Tout comme la danse qu’elle a pratiquée, l’artiste travaille avec la même rigueur et la même discipline. Invitée en 2012 par la mairie de Couze-et-Saint-Front, pour la 4e édition de Papier d’art, papier de Couze, l’artiste a pu allier son amour de la lecture à celui du tissage. Intitulée Palimpseste, le travail de création, qui a pour point de départ le roman de Clive Baker – Le Royaume des Devins – est construit autour du tapis, objet que l’on déroule comme une idée, une réflexion. Prolongeant le travail amorcé à Couze, elle poursuit ses recherches sur les rapports entre la fibre et le papier. Parallèlement à ces travaux d’ateliers, Catherine Libmann crée des installations en extérieur en utilisant les matières végétales. Sa dernière installation, réalisée pour la Triennale du Québec, en septembre 2013, portait sur le thème de la matrice, sur l’idée de « la mutation douce ». En janvier 2014, l’artiste est en résidence au Centre Culturel de Terrasson et poursuit, avec son collectif La Dérobée, un projet initié en 2010 : Le songe d’un faune, le faune d’un songe.

 

A propos de l’oeuvre

« Invitée pour une résidence de création à Couze-et-Saint-Front, alors que le tissage de cette pièce était amorcé, mes recherches autour de la pâte à papier ont participé à en nourrir la texture, d’un geste à l’autre. En effet, cette tapisserie haute lice s’inspire d’un rouleau de papier moisi photographié dans une usine. Le détail et le grain, évoqués avec une multitude de fils issus des dernières recherches de matériaux, participent à décaler le sujet et son traitement. Raphia synthétique, coton flammé de viscose, acryliques et polyester rythment les strates dans une gamme de blanc en écru brut et subtile. »
(Catherine Libmann).

 


Catherine Libmann
6 rue de la Tannerie
24210 Sainte Orse

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