HARRIS Jane – « Split & Splice 3 »

Sa biographie

Jane HARRIS

Née en 1956 à Swanage, Dorset, Angleterre.

Diplôme de l’Ecole des Beaux-Arts de Brighton et du Goldsmiths College de Londres.

Vit et travaille à Nanthiat (24).

 

2010 Galerie ACDC, Bordeaux ; Néo Géo & Cie, FRAC Limousin.

2011 Galerie Hollenbach, Stuttgart ; The Indiscipline of Painting, TATE Saint-Ives.

2012 Coup Double, FRAC Aquitaine.

2013 Pollen, Monflanquin ; Coulisses, FRAC Aquitaine ; Tableaux signaux, FRAC Limousin à la Préfecture de la Corrèze.

Son univers

Après des études d’art à Londres, Jane Harris, passionnée de peinture, décide de se lancer dans une carrière artistique. Cherchant à enrichir son vocabulaire plastique, elle trouve dans le motif du jardin un point de départ à son langage. C’est d’abord en 1982, au Japon, puis en 1985, en France, que l’artiste développe son intérêt pour l’ornementation. Lieux de promenade, de contemplation ou de méditation, les jardins sont à l’origine de son questionnement sur la manière de regarder les choses. Comment produire une peinture qui serait à la fois espace de méditation et de voyages ? Progressivement, l’artiste s’attache à certains motifs du jardin, comme le bassin, qui, avec sa forme elliptique, devient l’ornement privilégié de sa peinture. Après dix ans de recherches et d’expérimentations, Jane Harris décide alors de reprendre ses études au Goldsmiths College de Londres. Poursuivant sa réflexion sur les moyens d’appliquer sa peinture, l’artiste s’approprie de nouveaux apports théoriques et pratiques qui lui permettent d’asseoir son langage plastique. À partir des années 90, l’artiste abandonne définitivement le figuratif et se tourne vers l’abstraction. L’ellipse va alors se décliner sur la plupart de ses toiles. Cette forme ovale, organique, est le lieu de toutes les expériences : jouant avec les dimensions, l’artiste assemble, coupe, répète le motif, et produit des séries où chaque fois la composition diffère, grâce notamment à un travail approfondi sur la lumière. Enfin la couleur, choisie en fonction du ressenti de l’artiste, offre elle aussi une multitude de changements qui apparaissent en fonction des coups de pinceaux et des formes.

 

La peinture de Jane Harris demande donc du temps. C’est par la contemplation de ses toiles que le spectateur peut en mesurer toute la complexité et leur donner vie. En se déplaçant et en effectuant ce que l’artiste nomme « la danse du spectateur », celui-ci découvre toutes les nuances de cette peinture toujours en mouvement, où la lumière, autre élément essentiel, est elle aussi indispensable à la lecture de l’oeuvre. Aujourd’hui encore, l’artiste poursuit ses travaux autour de l’ellipse qu’elle décline en diptyque et quadriptyque. Le dessin reprend également une place importante et complète les recherches menées en peinture.

Installée en Dordogne depuis huit ans maintenant, l’artiste se nourrit de la lumière et de la fluctuation des saisons de sa terre d’adoption, si différente de l’Angleterre. Achetée par le FRAC Aquitaine et le FRAC Limousin, Jane Harris trouve une réelle reconnaissance en France.

A propos de l’oeuvre

Ce dessin, dont le titre pourrait se traduire par « diviser et réassembler », est constitué d’ellipses coupées en deux. De tailles différentes, elles sont agencées pour créer des motifs où alternent des formes ouvertes et fermées, en ordre séquentiel. Comparant d’ailleurs cette composition à celle de la musique répétitive, l’artiste, tente de reproduire graphiquement la même sensation. Le motif de l’ellipse, notamment utilisé dans l’architecture, est récurrent dans le travail de Jane Harris, qui en exploite les multiples possibilités tout autant que les limites. Utilisant le design du dessin et travaillant sur les contours, elle crée des rapports nouveaux entre la figure et le fond, la planéité et le relief, le noir et le blanc, qui s’impose comme une couleur à part entière. C’est par l’utilisation d’un papier au grain très particulier que l’artiste réussit à obtenir ce modelé que révèle la lumière. Issu d’une série sans limite, ce dessin permet à l’artiste de poursuivre ses expérimentations autour du motif géométrique et de l’ornementation des formes qui sont à la base de son travail de peintre.