HÉNOT Sylvie – « Vibrato IV, VII et IX »

Sa biographie

Sylvie HÉNOT

Née en1963 à Gournay en Bray (76).

2001 à 2002 Formation de mosaïste, Atelier des 3 territoires à Montreuil (93).

2001 à 2003 Cours et stages de perfectionnement à la mosaïque, au dessin et au modelage. Vit et travaille à Marsalès (24).

2008 Exposition collective Mosaïque contemporaine, Pôle Expérimental des Métiers d’Art, Nontron. 2008/2009 Exposition collective En plein Air, Monpazier.

2010 Exposition personnelle, Chapelle Saint-Eman, Chartres.

2011/2012 Exposition itinérante, 4 Couleurs en Périgord, Pôle Expérimental des Métiers d’Art, Nontron, Bergerac.

2013 Expositions collectives, Marble week Carrara, Carrare (Italie), Biennale d’art sacré, Lyon ; Biennale de la Mosaïque, Ravenne (Italie).

 

Son univers

Sylvie Hénot se consacre à la mosaïque depuis dix ans. Cherchant à rompre avec une vie parisienne qui ne lui correspondait pas, l’artiste a longtemps parcouru le monde, à la rencontre d’autres civilisations.

Progressivement son goût pour la mosaïque s’est affirmé, la décidant à se former. Pendant plusieurs années, l’artiste est initiée par des maîtres mosaïstes français et italiens. Elle suit en parallèle des cours de dessin et de sculpture, et enseigne la mosaïque de marbre à Paris. Éprise de calme et de nature, Sylvie Hénot quitte la capitale pour s’installer en Dordogne en 2007. Établie à Marsalès, dans le sud du département, l’artiste propose des stages d’initiation à la mosaïque antique et contemporaine. Puis, lentement, le désir de créer et de sortir de la copie devient plus pressant ; l’artiste se lance alors dans un projet de création personnelle. Aimant la nature, elle se sert de tout ce qu’elle trouve autour d’elle : les pierres, le marbre, l’ardoise, les plumes, les végétaux, le textile ou la feuille d’or se côtoient harmonieusement dans ses oeuvres. Comme un puzzle, la mosaïque est un « journal intime » qui raconte sa vie. « Calligraphie dansée, mon mode d’écriture en mosaïque est une partition, une histoire, une danse. »
Contemplative, l’artiste est à l’écoute d’elle-même, et tente de trouver l’équilibre entre le corps et l’esprit dans la création. Suivant le rythme de la nature, Sylvie Hénot travaille par cycle. Essayant toujours de garder un fil conducteur, « une ligne de vie », l’artiste explore différents matériaux. Depuis 2010, elle privilégie l’ardoise qui est, à ses yeux, « le reflet de notre âme ». Celle-ci « représente l’introspection, la profondeur et la sincérité de l’être, un abîme duquel on ressort un jour guéri et purifié. Cette mer dense et profonde nous transmet la sérénité, le calme. Les marques du temps visibles sur certaines ardoises nous rappellent notre bref passage sur terre (…). » Ses dernières séries : Tempo, Moderato, Vibrato et Tempo Zen, réalisées à partir d’émaux de verre, de marbre et d’ardoise, lui permettent de créer des contrastes de matières et de couleurs. Les titres des oeuvres font directement référence à la musique, qui tient une grande place dans le processus créatif. Sylvie Hénot réalise des compositions abstraites, retranscriptions de ses images mentales. Ne cherchant pas à intellectualiser les choses, l’artiste laisse donc une grande place à son intuition. Elle « laisse venir, accueille et redonne » et ce n’est qu’après avoir produit, qu’elle opère un retour critique.
Cette démarche très intérieure, Sylvie Hénot souhaite la transmettre au public. Essayant de lui faire ressentir ses propres émotions, elle cherche à l’entraîner dans ce voyage intérieur qu’est l’oeuvre, où, selon « tout est possible ».

A propos de l’oeuvre

La série des Vibrato « s’articule autour d’une association d’ardoise, de marbre et d’émaux de verre. La matité du marbre et de l’ardoise rivalise avec la brillance des émaux de verre. Tout en jouant avec la géométrie et les contrastes de matières et de couleurs, j’explore un nouvel univers. Dans cette forme de travail, c’est la confrontation des matières qui m’intéresse. L’aspect mat et par endroits accidenté de l’ardoise et du marbre s’oppose à l’aspect brillant et lisse des émaux de verre. De cette confrontation naît un dialogue, une poésie musicale. » (Sylvie Hénot).