KAND Helmut – « Dunkelbunt’s last journey on sea »

Sa biographie

Helmut KAND

 

Né en 1946 en Styrie (Autriche).


Académie des Beaux-Arts de Vienne. Vit et travaille en Autriche. Expositions en Europe, Australie, USA, Canada, Argentine, Japon, Malaisie, Indonésie.


Foires internationales d’art contemporain de Basel, New York, Tokyo, Düsseldorf et Salzbourg. Acquisitions : Bibliothèque Nationale de France, Paris; Musée Albertina, Vienne ; Musée Neka, Bali ; Galerie Westpac, Melbourne ; Musée d’Aqua, Lisbonne ; Athènes ; Basel ; Rome ainsi que de nombreuses galeries et collections particulières à travers le monde. Publications : films, documents, portraits, catalogues et livres d’art, calendriers, manifestes.

 

Son univers

Artiste autrichien né en Styrie, Helmut Kand est aujourd’hui un peintre et un sculpteur internationalement reconnu. Très jeune, il découvre la peinture avec son père aquarelliste, puis étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne. Il entreprend ensuite de nombreux voyages à travers le monde. Tous ces pays influencent fortement sa peinture. L’artiste puise son inspiration de l’observation des forêts, des grandes villes, des océans. « Je fais souvent des prises sonores des harmonies du vent, du brouhaha de la foule. Durant mes voyages, je dessine les paysages, probablement pour me les approprier. Ils m’appartiennent ensuite, toute ma vie. » L’île d’Ios, en mer Égée, est également une source d’inspiration.
Depuis maintenant quarante ans, l’artiste y passe tous ses étés. La lumière, les couleurs et les paysages de cette île influent sur sa peinture. Qualifiée de surréaliste poétique, son oeuvre relève de l’imaginaire, l’agencement des éléments figuratifs entraînant une perte des repères. Reprenant les thèmes du Surréalisme tels que le rêve, l’inconscient ou l’érotisme, Helmut Kand peint ses toiles telles des cadavres exquis. La nature idéalisée est aussi très présente dans sa peinture, et lui confère à une réelle dimension poétique. Les titres, très importants pour l’artiste, doivent « correspondre au mieux au contenu de la peinture » et guider le spectateur dans la lecture du tableau. Aux formes s’ajoute la couleur, élément symptomatique de l’oeuvre. Cherchant à accrocher le regard, l’artiste utilise des couleurs lumineuses. Symbole de la joie de vivre, elles permettent au peintre de célébrer la vie. Touche d’humour et de positivisme, la couleur est aussi le reflet de l’état d’esprit de l’artiste. Prolifique, Helmut Kand peint beaucoup. Le concept d’oeuvres-mères est, à ce titre, caractéristique de son travail. Les oeuvres fortes sont déclinées en série et leur sujet est affiné. Énigmatiques, celles-ci laissent le spectateur libre de les interpréter à sa guise. Miroir de l’âme, les toiles sont le reflet des désirs, des angoisses et des blessures de l’artiste, pour qui le processus créatif est parfois douloureux. « Le blanc de la toile est un défi que je ne peux relever qu’avec un courage insolent. » Chaque toile est donc une nouvelle aventure où l’artiste exprime sa vision du monde. Le spectateur se promène sur le tableau et, strates après strates, tente de déchiffrer cette oeuvre « cryptée ».
Reconnu dans le monde entier, Helmut Kand reste un artiste atypique qui n’appartient à aucun mouvement.
Atteignant la notoriété qu’il espérait, l’artiste a été acheté par de grands musées et galeries internationaux. Aujourd’hui l’artiste peint et sculpte avec le même enthousiasme et continue d’exposer.
En mars 2012, il participait d’ailleurs à l’exposition In/Out, à l’Espace Culturel François Mitterrand à Périgueux, en compagnie de Giovanni Carosi.

 

A propos de l’oeuvre

Réalisé en 2010, ce tableau rend hommage au peintre autrichien Friedensreich Hundertwasser, mort en 2000 sur le Queen Elisabeth 2. Peintre, penseur et architecte, cet homme était un grand défenseur de l’environnement et avait une réelle passion pour l’eau et les couleurs. Engagé et militant, il développa également une théorie esthétique : le transautomatisme, inspiré du Surréalisme. Fortement influencé par le peintre, Helmut Kand réalise une oeuvre poétique aux couleurs chatoyantes. La partie supérieure du tableau représente les côtes de la Nouvelle-Zélande, patrie de coeur d’Hundertwasser. Dans la partie basse, on devine un visage humain, sans doute la maîtresse du peintre, attendant son amant, les yeux mi-clos. À l’image du cadavre exquis surréaliste, les éléments du tableau entrent en résonnance et, pas à pas, guident le regard du spectateur sur le chemin de la rêverie.