MANA – « Arcane de l’art ou Ma dordogne »

Sa biographie

MANA

 

 

Née en 1961 à Bessé-sur-Braye (72).

Vit et travaille à Ribérac (24).

 

 

 

 

 

Principales expositions personnelles et collectives :

2009 Carcassonne (11) ; La Rochefoucauld (16) ; Centre culturel, Castel de Vilaclara, Paulo Del Vidre (66).

2010 Château d’Excideuil ; galerie Marion Zimmerman, Hambourg(Allemagne) ; Galerie Amber DH, Bordeaux ; Galerie ARGO, Saint-Pardoux-la-Rivière ; Galerie Le Soleil a rendez-vous avec la Lune, Perpignan ; Salon d’Art contemporain, Hôtel Hilton, Londres.

2011 Château Des Izards, Coulounieix-Chamiers ; Art Event show, Londres ; E.A.C, (année de la Russie), Barcarès ; Château de Montbron (16).

2012 La Collégiale, Ribérac : La Rochelle. 2013 Project Calling London-Berlin.

 

Publications :

2009 FDAC Dordogne.

2009/2010 La Bible de L’Art Abstrait, tome 2, Édition le Livre d’Art.

2011 Guide des Ateliers d’Artistes en France, Édition Eric Patou.

2012 Guide « Réussir sa vie d’artiste-mode d’emploi » par Brigitte Camus, Édition le livre d’Art.

 

Acquisitions publiques :

2009 Fonds Départemental d’Art Contemporain, Dordogne.

2010 Commune de Coulounieix-Chamiers. 2011 Commune de La Roche-Chalais.

 

Acquisitions privées :

France, Royaume-Uni, Pays-Bas, Mexique, Allemagne, USA, Irlande, Belgique, Japon…

 

Son univers

Il y a maintenant presque vingt ans que Mana vit en Dordogne, où elle se consacre exclusivement à la peinture. Se considérant comme une artiste « contextuelle », elle évoque les territoires qu’elle traverse et ses rencontres avec leurs habitants. Sa démarche artistique emprunte aussi deux directions : tantôt elle se tourne vers la figure humaine pour traduire des préoccupations intérieures – séries Reflets de vie, Inside/Outside, La Condition de la femme dans le monde – tantôt elle privilégie l’extériorité à travers des paysages – séries Lignes et paysages, Islands, De bas en haut dans mon village, Mes Périgords. Ces perpétuels va-et-vient lui sont indispensables : Mana vit la peinture, nécessaire à sa survie, comme un exutoire, un souffle libérateur, une impulsion et un besoin irrépressible qui n’est pas intellectualisé. Ces séries de paysages abstraits constituent donc une part importante de sa création. L’artiste témoigne de ce qu’elle a vu : les souvenirs d’un voyage ou d’une simple promenade sur les chemins de la Dordogne.
Comme des « instantanés photographiques », Mana pose sur la toile les réminiscences de ces pérégrinations. Engagée, l’artiste entretient un rapport passionnel avec ce territoire qu’elle défend ; elle considère d’ailleurs son art comme « politique », nécessaire à la cité. Sa peinture, sorte de constat sur le changement de nos sociétés, interroge nos comportements face au paysage. L’artiste opère un retour critique et « dénonce » la destruction des territoires à des fins économiques. Entière, elle mène ses combats avec conviction, comme celui engagé en faveur de la condition des femmes dans le monde.
Ainsi l’artiste peint « ce qu’elle a envie de dire », et ne s’impose aucune contrainte. Ses seules exigences sont celles des matériaux qu’elle choisit et prépare soigneusement. En élaborant ses huiles à partir de terres, de suie, de pigments, de roches, et de bois récoltés, l’artiste, opère sa « petite cuisine » et obtient des matières riches, tantôt lisses, tantôt épaisses souvent craquelées, et une peinture blanche, brune, orangée et fauve, ombrée de noir. S’adaptant au tableau et à la réactivité des matériaux, l’artiste travaille par association d’idées. L’imagination prend le pas, nourrie des images engrangées, de l’histoire et du patrimoine de ce département qu’elle chérit. Très active, Mana vit continuellement dans la nécessité de faire. Poursuivant ses activités au sein de son collectif Contempora, l’artiste organise de nombreuses expositions pour les artistes du département. Son atelier, toujours ouvert au public, lui permet d’entrer en dialogue avec son spectateur et d’exprimer toute la force de sa peinture.

 

A propos de l’oeuvre

Ce paysage abstrait est tiré de la série Mes Périgords, débutée en 2009. La toile, sorte « d’instantané », est une représentation idéale, symbolique même, du territoire de la Dordogne. Essayant de conserver un lien direct avec la réalité, l’artiste laisse deviner les toits de tuiles de quelques maisons. Préparant elle-même sa matière, qu’elle appelle « petite cuisine », l’artiste utilise les pigments naturels de la Dordogne. « Je peins le paysage en utilisant le paysage. » Ainsi, l’architecture des campagnes de ce département, de ses villages, de ses villes, de ses routes et chemins, sont ses sujets privilégiés. « À distance du réel, entre ses flous et ses nettetés, entre un certain ordre et un certain chaos », l’artiste « projette sur ses toiles une réalité altérée et filtrée en laissant la matière se réorganiser selon les pigments et les terres récoltées au travers de ses voyages ».