FAURE Marie-Odile dite « Marie-O » – « No Limit 14 »

Sa biographie

Marie-Odile FAURE, dite « Marie-O »

Née en 1963 à Périgueux (24).
Diplôme de l’École Nationale des Arts Décoratifs de Limoges et de l’I A E (Institut d’Administration des Entreprises) de Bordeaux.
Vit et travaille à Périgueux (24).
2008 Exposition collective, inauguration des nouveaux locaux de la DDASS, Périgueux.
2009 Exposition au Jardin Pêcheur, Trélissac ; Sanilh’Art, 9e Foire de l’Art, Notre-Dame-de-Sanilhac.
2010 Salon d’art contemporain, Médoc.
2012 Sélectionnée au concours Arts Actuels, Brive.
2013 Sélectionnée au concours Arts et Lettres, Toulouse.

Son univers

Dès son plus jeune âge, Marie-O joue avec les mots qu’elle intègre progressivement à ses dessins, comme un « langage de signes ». Puis, attirée par le volume, l’artiste intègre les Arts décoratifs de Limoges et développe un travail de sculpture. Préférant laisser sa création dans l’anonymat, l’artiste suit des études en infographie et devient professeur d’arts visuels. C’est en 2008 que Marie-O décide de rendre son travail public avec une première exposition intitulée Cicatrices. Consciente de la difficulté de pouvoir vivre de son art, l’artiste parvient à trouver un compromis et conjugue ses différentes activités.
L’histoire de l’art lui a permis de se constituer certains repères tels que Pierre Soulages pour la lumière, Barnett Newman pour ses grands formats ou Henri Michaux, qui intègrera la calligraphie dans sa peinture.

La philosophie bouddhiste se révèle être, également, un soutien solide pour l’artiste en quête de réponse. Apprenant à vivre en harmonie avec elle-même, elle parvient à canaliser son énergie débordante.

Aujourd’hui, grâce à ces principes de vie, l’artiste produit une oeuvre plus réfléchie, au plus près de ses sens. Ayant besoin de s’extérioriser, elle considère la création comme un exutoire, une nécessité « viscérale ». Toute sa démarche est fondée sur le ressenti et l’émotion, ce qui explique le choix de la peinture abstraite. Considérée comme une vibration, l’abstraction est le moyen d’atteindre « le coeur des choses ». Marie-O produit une oeuvre intuitive, jamais intellectualisée, où elle joue avec l’impermanence des choses, sans chercher à les maîtriser. À l’écoute du monde, elle recueille l’empreinte de ses changements. « Je suis sur la trace de l’homme, de la nature, qui de manière souvent discrète nous révèle, nous transmet un message, un code… Je reprends dans mes compositions et l’épaisseur de leur matière, griffée, entaillée, déchirée, (…), ce même langage visuel universel. […] Chacun de mes actes de peindre, chaque signe est alors un mouvement, un geste, une histoire. » L’artiste ressent ainsi le besoin de faire passer un message, de transmettre cette énergie de création que le spectateur peut percevoir au travers du jeu des matières. « Avec des peintures confectionnées à partir de terres diverses, récoltées ici et là, j’essaie de transcrire cette émotion sur mes toiles.» Parallèlement à la peinture, Marie-O utilise également le médium photographique. L’artiste travaille sur le détail et produit des images essentielles qui, à leur tour, transmettent leur énergie au spectateur. Toutes ces oeuvres sont rassemblées sous le vocable « collection ». Éprouvant le besoin d’accumuler, de conserver, l’artiste éprouve de grandes difficultés à se séparer de son travail. Définissant la collection comme un acquis, l’artiste considère ainsi son oeuvre comme un enrichissement, où chaque nouvelle toile lui dévoile un peu plus qui elle est.

A propos de l’oeuvre

No Limit 14, impression sur papier d’art contre collé sur alu, 100 x 100 cm, 2013
Oeuvre acquise par le Conseil départemental de la Dordogne en 2013

Dans un même élan de mouvement et de pensée, l’artiste nous délivre une peinture puissante et énergique.
Issue d’une série débutée en 2012, No Limit, est considérée par l’artiste comme la toile la plus aboutie de la série. Représentative de la démarche de l’artiste, cette oeuvre est une quête de lumière.
Le blanc, appliqué en première couche, est recouvert par la matière noire. Celui-ci réapparaît progressivement sous les gestes répétitifs de l’artiste qui « laisse sortir la lumière ». Ce travail engage tout le corps et l’esprit de Marie-O qui ne se donne aucune contrainte de création. Le titre évoque la lutte que mène l’artiste contre les cloisonnements. C’est donc avec beaucoup de liberté que Marie-O essaie de transmettre au spectateur toute la force vitale qui se dégage de cette oeuvre.


Marie-Odile FAURE, dite « Marie-O »
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