MOCCETTI Jean-Pierre – « N°8 »

Sa biographie

Jean-Pierre MOCCETTI

 

 

Né en 1939 à Périgueux (24).

Vit et travaille à Terrasson-Lavilledieu (24).

 

 

 

 

 

 

Principales expositions personnelles :

1990 Balises et Miroirs, Salle Renaissance, Bordeaux.

1996 Pavillon Culturel et Chais du Château, Monbazillac.

1997 Chapelle Saint-Libéral, Brive.

2012 Galerie L’app’Art, Périgueux.

 

Principales expositions collectives :

1984 Château de Hautefort avec M. Peytral, M. Loth et J.P. Missof. 1988 Balises, Musée d’Art Contemporain, Grand Palais, Paris.

 

Autres manifestations ou prestations :

1982 Les peintres en vitrines, Le Bugue. 1998 Lascaux Aller-Retour, Galerie d’Art Contemporain, Périgueux. Nombreuses interventions en milieu scolaire, auprès d’enfants handicapés et en milieu hospitalier.

 

Acquisitions publiques : 2007 Fonds Départemental d’Art Contemporain, Dordogne.

 

Son univers

Autodidacte, Jean-Pierre Moccetti peint depuis quarante ans. C’est à cette époque, encouragé par son entourage, qu’il ose exprimer cette envie inavouée et se lance dans la peinture. Se qualifiant de « chercheur solitaire », le peintre se nourrit de l’histoire de l’art et de ses grands maîtres. Jackson Pollock ou Barnett Newman le fascinent. Ce dernier, un des représentants de l’Expressionnisme abstrait, eut un réel impact sur l’artiste, notamment quant à l’utilisation de la couleur appliquée par aplats. Cet intérêt pour les peintres américains des années 1950 est étroitement lié aux propres préoccupations plastiques de l’artiste, qui considère l’abstrait comme une réponse possible à sa création. Car, depuis toujours, cette question de l’abstrait l’accompagne. Il explique d’ailleurs que « tout ce qu’il pensait, il voulait le traduire en signes ». L’abstraction fut donc, « la découverte dont il avait besoin ». À ce sujet, l’artiste évoque les souvenirs qu’il garde des expositions organisées au Centre Pompidou lorsque Pontus Hutèn en prit la direction en 1977. Il parle alors du choc ressenti face à ces artistes étrangers qui révolutionnaient l’art. La couleur devient également une de ses préoccupations essentielles. Les théories chromatiques, la composition sont des éléments fondateurs de sa création. Libérant son énergie, la peinture permet à l’artiste de « retrouver des émotions inattendues ». Lorsqu’il peint, il « entame avec lui-même un discours ». « La peinture lui parle ». C’est aussi par la musique que l’artiste parvient à exprimer sa peinture. Les analogies avec cette dernière sont très fréquentes dans son discours. L’artiste évoque, par exemple, la « sonorité des teintes » pour parler de ses couleurs. Le rapprochement qu’il opère entre abstraction et musique est récurrent dans sa peinture. L’artiste cite d’ailleurs l’influence de György Ligeti, grand compositeur autrichien de musique contemporaine. Aujourd’hui de nouveaux apports apparaissent dans le travail de Jean-Pierre Moccetti. L’écriture, qu’il a toujours pratiquée, se retrouve maintenant au coeur de ses toiles sous la forme d’écrits abstraits, presque comme des graffitis.
Depuis le début de sa carrière, l’artiste remplit des carnets de ses émotions, de ses rencontres. Ceux-ci restent confidentiels mais sont pour lui d’importantes références puisqu’aujourd’hui, plus que jamais, ces archives nourrissent sa peinture.
Son exposition à la Galerie L’app’Art, en 2012, lui a permis de présenter ses nouvelles Balises. Exposées sous la forme d’installations, ces structures que l’artiste considère comme des signes, révèlent l’espace dans lequel elles sont exposées. Des toiles, réalisées depuis ces trois dernières années, étaient également visibles. Attendue, cette exposition a permis à Jean-Pierre Moccetti de renouer le dialogue avec le public, et d’échanger à nouveau sur sa création.

 

A propos de l’oeuvre

« À travers les superpositions chromatiques surgissent des matières dérivant des teintes de la nature.
Là, apparaissent petit à petit, dans une lente évolution du tableau, une multitude de signes-écritures. À la base, une ponctuation de tâches ocrées semble s’effacer dans la partie noire et préparer l’oeuvre à de nouveaux développements. » (Jean-Pierre Moccetti)