BRAUN Susanne dite « Sizou BÉ» – « Tempête »

Susanne BRAUN, dite « Sizou BÉ»

Née en 1980 à Furth-im-Wald en Bavière, Allemagne.
Diplôme de Graphisme et de Design à Nuremberg.
Vit et travaille à Sarlat (24).

2003 Fotopia, exposition collective, Z-Bau Nuremberg, Allemagne.

2011 Clins d’oeil de Mada 2, Nuremberg, Roter Salon, Z-Bau, Allemagne.

2012 Végétales, Galerie du vieux Toucy (89) ; Photo-peintures – structures & végétales, Meymac (19).

2013 Salon des Hivernales, Sarlat ; Salon d’art contemporain Balt’art, Nogent-sur-Marne (94) ; Salon Sanilh’art, Notre-Dame-de-Sanilhac ; Galerie Malraux, Sarlat ; Galerie Contempora, Ribérac ; Besoin de structures, Galerie La Grange, Ussel (19).

Univers de l’artiste

Avide de nature et de grands espaces, Sizou BÉ sillonne le monde à la découverte de nouveaux horizons.
Après des études de graphisme et de design à Nuremberg, en Allemagne, l’artiste décide de partir pour la Nouvelle-Zélande. Ce voyage la marquera durablement puisque, dès son retour, elle entreprend de nouvelles études pour devenir ingénieur des forêts. Un séjour en Erasmus à Montpellier lui permet d’apprécier la France où elle s’installe quelques années plus tard. Puis s’enchaînent de nombreux séjours à l’étranger, en Afrique Centrale, à Madagascar, en Inde, où l’artiste commence à pratiquer la photographie. Ayant toujours travaillé le dessin et la peinture, l’artiste aborde ce nouveau médium sans en connaître les techniques. La photographie va alors lui permettre de laisser libre cours à son imagination et à son inspiration du moment. Elle réalise ses premiers travaux à Madagascar : Clins d’oeil de Madagascar, série conçue en 2008, inaugure cette démarche très intuitive.

Progressivement, l’artiste structure sa pensée et son travail. Ses images sont classées par thèmes : éclats, végétales, visages, structures et matières. Curieuse de tout, Sizou BÉ réalise des photographies de villes, de gares, de paysages. Malgré son éclectisme, ses images répondent à une exigence de composition que l’artiste appelle structure. Cette structure est ce qui, à un moment donné, permet au regard de se fixer. L’artiste tente donc de « révéler les structures qui nous entourent » et qui souvent échappent à notre vision. Le traitement de cette photographie très construite n’est pas sans rappeler celui de la peinture. L’artiste dit elle-même que « parfois, sa photographie relève plus d’un acte de peindre ». Recadrée, l’image passe par un certain nombre d’étapes avant d’être exposée. Les couleurs sont calibrées et souvent modifiées.

L’artiste joue avec la netteté et les contrastes. Il s’agit donc d’un processus de création qui demande du temps. L’artiste aime abandonner une image puis y revenir. La photographie lui permet de travailler à son rythme, par retouches successives.
Depuis 2003, Sizou BÉ a participé à un grand nombre d’expositions et de salons, en Allemagne et en France. Se gardant de vouloir délivrer un message, l’artiste n’a d’autre objectif que de nous offrir un regard positif sur le monde, à travers le prisme de l’imagination et du rêve.

A propos de l’oeuvre

Oeuvre acquise par le Conseil départemental de la Dordogne en 2013

Ce polyptyque est le point de départ d’une série de photographies intitulée Éclats, réalisée lors d’un voyage vers les Pyrénées. Sur le trajet, le regard de l’artiste est happé par un mur délabré recouvert de tessons de verre qui lui rappelle, non sans une grande émotion, son séjour en Afrique et les murs que construisaient les autochtones pour se protéger. Cette Tempête témoigne du choc ressenti par l’artiste, mais aussi de l’éclat saisissant des couleurs, des reflets, et des effets de matière que suggèrent cette surface gelée et glaciale.

Sizou BÉ a retravaillé ses images par ordinateur, modifiant les cadrages, créant des flous à l’arrière-plan, afin de guider le regard du spectateur du figuratif vers l’abstrait. Telles des natures mortes, ces photographies oscillent entre poésie et violence.